Patience et longueur de temps…

et pour ceux qui ont fait l'armée
la clé du champ de tir

Je viens de reteinter le manche en alisier de mon chef Chevalerias selon la méthode de Bedreskungs (encre de Chine). Mais comme c'est un couteau que j'utilise au quotidien, il a besoin d'être bien protégé de l'eau.
J'ai appliqué un peu d'huile pour meubles de jardin. Elle est siccative et ne brille pas, ne colle pas aux mains et elle est surtout très hydrofuge.
Au poil !

J'utilise le meme genre d'huile pour remplacer huile de li / terebenthine

J'ai mis en route une nouvelle série de couteaux de table, à partir des "Aux deux lions" que j'avais en stock.
Comme chaque fois que je travaille sur ces vieilles séries, je suis surpris de la qualité de l'acier. C'est vraiment de la belle camelote.
La recoupe des lames ne me pose plus trop de soucis ; j'ai un disque Dremel qui fait bien le job. Mais je continue de galérer pour le ponçage et le polissage ; et le tiré en long n'est pas adapté à ce genre de couteaux qui demande un poli glace. Il faudra que j'investisse dans un matériel plus performant et que j'aille faire un stage auprès de Routu.

J'ai essayé une forme de lame plus "tendue" que la forme London. Vous me donnerez votre avis ? Quand on a le nez dans le guidon, on ne voit pas les défauts (ou on ne voit que ça !) et là, le regard des autres est précieux.

Un petit avant-après :

J'aime beaucoup, mis à part une petite bosse sur le dessus de la lame vers la pointe, à moins que ce soit une illusion d'optique due à la photo

Merci Cap. Je crois que c'est une ombre qui fait ça mais j'ai refait une photo avec une lame de scie comme repère. Tu te rendras mieux compte, je pense.
Au besoin, je peux reprendre les lames déjà taillées. C'est juste un coup de ponceuse à donner.

Oui c'est beaucoup mieux là , l'ombre puis la photo sur mon tél ....
là sur le PC , avec le repère c'est top

Je trouve que ça rend plutôt pas mal cette silhouette, bravo !

Merci Bedreskungs. J'en ai douze comme celui-ci mais je ne sais pas si je vais en faire une seule série ou deux de six avec une forme de lame différente.
Il y a de moins en moins de familles nombreuses, et en faisant des séries de six, je peux faire plaisir à plus de copains.

c'est vrai que c'est agreable a voir ! (et surement a utiliser !)

Merci Fr@nk, mais pour l'instant, ce sont des ébauches, donc difficile de dire si ces couteaux seront sympa à utiliser.
De plus, je bosse sur plusieurs choses en même temps, donc ça n'avance pas vite. J'ai saturé au WD40 les couteaux que j'ai achetés dimanche en brocante et j'essaie de les réveiller. J'ai aussi plusieurs canifs démontés que je suis en train de retaper, et encore plein d'autres choses en chantier. En alternant les chantiers, certaines tâches sont moins fastidieuses mais toutes avancent moins vite, forcément.

rosalux a écrit:

...En alternant les chantiers, certaines tâches sont moins fastidieuses mais toutes avancent moins vite, forcément.

[HS on]

Je fais pareil avec mes modèles réduits.

[HS off]

Du bon boulot, Rosalux, continue ainsi.

L'autre jour, je vous montrais un petit couteau à saigner avec le prix de vente dessus (0,50€). Le voici avec les autres trouvailles de ce jour-là :


C'est un "Véritable Ricornet" inox à demi plate-semelle, dont le manche était poisseux et le vernis mort. La lame était très rayée mais sans bugne. Elle branlait un peu dans le manche.
Protocole résurrection :
- Resserrage et polissage des rivets.
- Ponçage de la plate-semelle pour l'amener au ras du manche (elle débordait d'un poil).
- Ponçage du manche jusqu'au 240 ; dépoussiérage.
- Passage de trois couches de gomme-laque avec égrénage à la laine d'acier 000 entre chaque couche. Une ou deux couches de plus n'auraient pas été de trop.
- Polissage de la lame au feutre émerisé et à la frotte.
- Nettoyage de la crotte. Et voilà :
Là, on ne voit pas bien à cause de la lumière mais il brille tellement qu'il faut des lunettes de soudeur pour le regarder


Le but de la manœuvre n'est pas de réaliser une plus-value (le couteau ne vaut pas beaucoup plus que quand je l'ai acheté) mais de pratiquer sur des formes et des matériaux divers. Et puis, rien de plus agréable, quand un copain ou une copine me dit "oh, il est chouette, celui-ci", de pouvoir dire "je te l'offre".

c'est plus vraiment le même

Là, je crois qu'on peut dire qu'il est impeccable ! Il devait même pas être aussi impeccable quand il était neuf, probablement bravo !

rosalux a écrit:

C 'est top ça !

Merci Spiralo. Quand je vois ces couteaux en brocante, dans un état pitoyable, je ne peux pas m'empêcher de penser à ceux qui les ont fabriqués, en se donnant beaucoup de mal pour gagner juste de quoi manger.
Alors si je peux leur offrir une nouvelle vie, c'est bien. Et comme je ne les vends pas une fois restaurés (je les donne), ils trouvent facilement une famille d'accueil.

Dans "Le coin des chineurs", j'ai montré ce six-pièces déniché en brocante. Il était sale de chez crado, la bélière était cassée et seule la grande lame s'ouvrait (avec une pince).
Il a passé une nuit dans l'huile de vaseline (méthode Drassij) et aujourd'hui, je l'ai entrepris. J'ai viré le moignon de bélière et raccourci puis maté le rivet de cul.
Grâce au bain d'huile, les lames sont venues doucement. Ensuite, grattage, frottage, redressage (le poinçon était tordu) et polissage des cotes en laiton.
Je ne suis pas arrivé à avoir un poli propre. Il me manque une lustre, un touret plus puissant… et surtout de la technique. Mais quand même, il a changé de gueule. Pour un couteau que j'ai payé deux brouzoufs, ça va.

Beau travail, il est propre. Huile de vaseline, je vais m'en rappeler pour mon stockman

C’est bien comme ça,

il ne faut quand même pas qu’il paraisse neuf, il doit garder son aspect usagé

+1 ; un petit coup de vapeur d amoniac pour patiner le laiton et il fera parfaitement vintage

Toujours dans le vintage, je vous avais montré ces trois épaves de Charlois dénichées en brocante.
Le premier avait une lame pas trop creusée mais les cotes étaient pourries et le ressort cassé.
Le second avait une lame chinoise, une seule cote et une taille plus grande.
Le Brossard avait un manche fatigué mais pas trop abîmé, une lame usée et un bon ressort.

J'ai démonté le Parapluie et le Brossard ; redressé le fil de la lame du Parapluie que j'ai remontée sur le Brossard.
Il était très cabré. Je lui appliqué le remède du Dr Personne en allongeant un poil le ressort (un coup de chaque côté) et en contrôlant le relevage de la lame régulièrement. Forcément, ça a enlevé de l'épaisseur et maintenant, il y a un petit jour entre le ressort et les platines mais vu l'état de la bête, c'est pas un problème.
Ajustages divers ; ponçage, frottage (pas trop, je veux qu'il reste dans son jus, celui-ci) et à l'arrivée, j'obtiens ça :

Inutile d'imaginer qu'il servira dans l'assiette. Il est trop vieux et fragile, mais dans une collection d'antiques, il aurait sa place.
Valeur marchande quasi nulle, évidemment ; mais ça m'a fait quelques heures de pratique en plus dans ma musette d'apprenti.
@ Lamre : je me suis fabriqué l'entretoise dont tu avais parlé pour mettre le ressort en tension avant rivetage. Nickel-chrome ! Merci, t'es un vrai pote.

Un Massu déniché en brocante, sale et rouillé mais la lame avait une bonne tête.
J'ai payé le prix prohibitif (2 €) demandé par le vendeur et je m'y suis attaqué, sans violence et sans haine.
Je n'ai pas tenté de redresser le tire-bouchon. Si quelqu'un a une combine pour le faire sans tout casser, je prends.
Avant-après, donc. Je suis toujours limité par la faiblesse de mon touret mais je suis assez content du résultat.
Pas possible de polir l'ouvre-boîte à la frotte (trop dangereux pour moi), je l'ai fait à la brosse métallique Dremel.

La suite avec ce Pradel bien pourri mais pas abîmé.
Avant :


Après :


Bon, c'est juste un premier nettoyage, sans fignoler. C'est un 41 Gonon dont les ajustages ont été faits par un paralytique aveugle mais au moins, le manche est en bois pas fendu ni éclaté.
Fermé : 95 mm. Ouvert : 175 mm.

Voilà qui commence à être fort joli ! Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, je ne sais pas du tout quel est le plus grand plaisir entre dégotter un couteau sympa mais qui ne paye pas trop de mine avant restauration (genre trésor caché) ou contempler le résultat une fois la restauration faite... Les deux sont assez fameux !

très bien
tu as passé quelque chose sur le manche?

es-19136 a écrit:

très bien
tu as passé quelque chose sur le manche?

Nettoyage à la laine d'acier 000 puis frotte propre avec de la crotte blanche.

Un couteau de caisse à outils de marque Facom, bien gras mais avec des lames pas trop salopées, à part quelques affûtages barbares à la lime.
Avant :


Et après un nettoyage énergique :

J'ai trouvé une crotte marron plus "mordante" et efficace sur la rouille mais une fois encore, c'est mon touret qui est trop faible et qui m'empêche d'appuyer comme je voudrais.
Pour le manche, laine d'acier et polissage à la crotte blanche.
Le nettoyage entre les platines est fait avec une chenille pour nettoyer les tuyaux de pipe trempée dans l'essence F.

Je ne me suis pas senti d'attaquer ce petit nécessaire à ongles à la frotte.
Trop petit, trop de pièces aigües et la nacre risquait gros si la frotte me l'arrachait des doigts.
Avant :


J'ai donc fait seulement la grande lame à la frotte (en serrant les fesses) et tout le reste à la Dremel, avec la petite brosse métallique rotative et des lunettes à fort grossissement.
La lime à ongles, une fois bien nettoyée, a retrouvé son mordant d'origine.
Après :


Reste à trouver un ressort pour les ciseaux.
Fermée, la bestiole fait 6 cm anneau compris.