les couteaux de tables

moi je plains le type qui devait changer de poinçon à chaque couteau !!!  

Je suis ce post avec délectation  

On montait le poinçon pour plusieurs couteaux car les couteaux de tables se vendaient a la douzaine, on essayait

de grouper les couteaux d'une même commande on en avait 10 ou 20 douzaines a marquer pour le même client.

Le plus long c'était pas le montage mais le réglage une fois il marquait trop a droite donc on poussait la rotule a gauche

grâce a un boulon après il marquait trop les lettres derrière ou devant c'était tout un art pour régler la machine, on

marquait des lames qui avaient des défauts pour faire les réglages est comme la lame est biseautée c'était pas

évidant, c'était toujours la même femme qui s'occupait du marquage , pas taper trop fort pour pas macher

le derrière de la lame.

Contrairement a ce que l'on pourrait penser ce n'était pas un travail fatiguant, car de suite que le poinçon avait

frappé la lame il fallait revenir en arrière une fois que l'on avait pris la cadence on marquait 30 ou 40 douzaines

en 1 heure.

La je suis entrain de restaurer la machine, je prendrai des photos de plus près lorsqu'elle sera en état et vous

comprendrez plus facilement.

Il y avait une centaines de coutellerie de table dans la région et il y avait une concurrence féroce pour les prix

il y avait beaucoup de différente qualité un nombre incalculable de modèles nous avions 5 représentants qui parcouraient

toute la France. Des client en suisse Italie Belgique Allemagne Brésil .Avant d'être bouffé par la chine en très peu de

temps le couteau table représentait les trois quart de la production Thiernoise. On était une dizaine d'ouvriers à

l'usine plus une cinquantaine d'ouvrier a domicile.

Les ouvriers a domicile pour faire la finitions on tous disparus pourtant ils avaient un syndicat d'où leur importance

ils étaient payés a la douzaine le mari travaillait avec sa femme ils faisaient les heures qu'ils voulaient pourvut

que le travail promis soit fait a temps donc ils avaient une certaine liberté

C'est souvent que
à 4 heures du matin le mari était au boulot, d'autrefois jusqu'à 10 heures du soir .

Tout ça disparus:( on entends plus dans les villages le claquement de la courroie le bruit du marteau de la lustre

Plus de jeunes le désert

Une page d'histoire est tournée la coutellerie en perdition comme le reste.

On garde le moral quand même demain j'ai plein de jeunes qui viennes voir mon antre sa fait du bien:D 

Toujours quelques chose a raconter routu il me semble qu'au départ je devais parle machine a marquer j'ai

encore dérapé 

toujours sympas tes dérrapages Bernard  

tu peux continuer à déraper, comme Frank c'est avec délectation que nous lisons tes récits. 

merci Bernard, c'est intéressant pour nous de savoir les causes  de tout ce qui concerne le déclin de la coutellerie a Thiers et ailleurs.    

Ton atelier est un vrai musée. Impressionnant le nombre de poinçon

J'ai une question sans aucune arrière pensée ni mauvais esprit:
Il y avait une belle variété de manches et de viroles mais y avait il des aciers de plus ou moins bonne qualité en fonction des commandes ?

C'est à mon avis une tres bonne question !

Pour la qualité nous vendions des couteaux table inox point final . Il y avait les couteaux forgés et les couteaux

fourré fort (FF) c'est a dire avec la mitre rapporté donc de moins bonne qualité au point de vue solidité au

niveau de la mitre .

On commandait nos lames a l'estampeur il n'y avait qu'une sorte d'inox laquelle? ça nous venait pas a l'idée de

demander une sorte d'inox les clients ne nous on jamais posé cette question.

Les couteaux FF était commandé chez le découpeur toujours sans poser de questions sur l'inox.

La différence de qualité se faisait toujours au niveau de l'émouture , il y avait des émouleurs meilleurs que d'autres

quand un couteliers tirait les prix la qualité de l'émouture était moins bonne le prix moins élevé.

Certains couteliers n'hésitait pas a sauter des rangs pour baisser les prix surtout sur les couteaux FF.

Sur les couteaux forgés c'était moins la guerre des prix car il était difficile de sauter des rangs quand on

fabriquait des couteaux corne avec mitre argentée il fallait que tout soit impeccable.

Il y avait la corne premier choix blonde sans tache

la corne deuxième choix a peine tachée de marron ou de noir
la corne troisième choix avec beaucoup de tache marron ou noir

la corne noire

la corne mixte corne noire trempée dans de l'oxygénée qui devenait marron claire
Les prix des couteaux était en fonction du choix, la corne mixte étant la moins chère.

Ne me demandez pas ce que l'on utilisait comme inox je me suis jamais posé la question:scratch: 

la question était bonne mais la réponse l'est tout autant et fixe bien les choses !!
on comprend mieux le prix d'un couteau ainsi.
Merci Bernard ! 

On continu avec les viroles des couteaux corne il y a du boulot pour trier tout ça et elle sont pas toutes la

















J'ai commencé de les triées:scratch: 


Un vrais casse tête y en a pas 2 pareille sa se ressemble tout

   
un truc de ouf !

une question : les manches étaient réalisés sur place ou bien arrivaient-ils déjà prêt à assembler ?

tu possèdes la une belle collection, peux tu nous dires comment elle étaient fabriqué , et en quelle matériaux.   

Whaouh  .....................bonjour l'inventaire !  

Ho le délire ! c'est impressionnant !

Les viroles sont fabriquée à partir d'outillage du XIX siècle il en existe des centaines en parfait état de marche

La grande série se fait par estampage et mise en forme

On utilise l'argent le laiton le maillechort

Il y a plusieurs choix de finitions brutes polies argentées vieillies dorées chromées nickelées ect...

Maintenant elles se font a Thiers une société à racheté les outillages des Ets Barthe et Marty Prot qui avaient des

dépôts à Thiers.



Cette société n'emploi pas beaucoup de personnel car la production a beaucoup baissé étant donnée le peu

de fabrications de couteau table.

Quand aux manches ils étaient façonnés pour recevoir ces virole le monteur ajustait la virole a la lime le

coutelier achetait les manches tout fait au cacheur de corne qui ne faisait que ça.

Métier qui a presque disparus il n'en reste qu' un qui emploi ces 2 fils sa femme et 1 ouvrier maintenant ils

font plus de cottes pour les couteaux fermant que de manches pour table.

Dans les années 80 il restait une dizaine de fabriquant de manche corne pour le table.

La aussi la page est tournée

[quote="routu29"]Les viroles sont fabriquée à partir d'outillage du XIX siècle il en existe des centaines en parfait état de marche

La grande série se fait par estampage et mise en forme
___________________________________________________________________________________
si je comprend bien elles étaient estampé en deux parties puis ressoudé  ensemble par le milieux  ?

Exact elles étaient brasée et passait dans un four a brasure

Très intéressant, tu nous gâtes routu29.
Merci beaucoup.

Merci beaucoup de partager avec nous tous tes souvenirs.

Je ne regarderai plus un couteau de table ancien avec indifférence.
A première vue c'est pourtant simple un couteau de table: une lame, une virole et un manche.
Il y aura pourtant eu tellement de gestes, tellement de d'ouvriers connaissant chacun un détail pour arriver à ce couteau abandonné dans une boite sur un vide grenier.

10 000 mercis Bernard

C'est avec plaisir que je vous parles de mon ancien métier malheureusement presque disparus , Je sais que ce

forum est plus dédié au couteaux fermant et c'est vraiment sympa d'avoir accepté d'ouvrir une rubrique

couteaux de table merci a Seb qui m'a encouragé a le faire.

Si je vous ai apporté quelque chose j'en suis encore plus content et continuerai a partager avec vous

un métier qui ma toujours passionné depuis l'âge de 12 ans. J'ai eu la chance d'avoir un père coutelier qui ne m'a

pas poussé a faire des études contre mon grés et qui dés l'âge de 14 ans m'a fait levé a 6 heurs du matin et m'a

traité comme les autres employés et ne permettais pas une minute de retard au boulot. C'était dur et pourtant je le

remercie d'avoir été si sévère avec moi.

routu29 a écrit:

C'est avec plaisir que je vous parles de mon ancien  métier

Et nous c'est avec plaisir que nous te lisons , tu peux en être sur .
Merci

tu vois Bernard...............nos connaissances .............  
en tous cas, tes sujets sont toujours intéressants et chaque fois étayés de petites anecdotes, un grand merci Bernard de nous consacrer ce temps  

Merci Bernard c est un véritable plaisir a chaque fois de lire tes sujets

une autre découverte

j'adore le nom



à en croire la boite ... ce serait le 1er économe   

Je sais pas je ne connaissais pas , pourtant l'inventeur de l'économe c'est Thérias je sais pas si l'avare

était une marque a lui

Je vais mieux regarder la boite il y a des inscriptions sur le côté

pourtant c'est marqué Breveté SGDG

Je viens de faire des recherche c'est Victor Pouzet qui a inventé l'économe en 1929 j'ai connus le fils qui

était bon a pas grand chose et qui n'a jamais travaillé car il a vendu le brevet en 1960 a Thérias le Parapluie