Patience et longueur de temps…

Sur le fil des chineurs, je vous avais montré cette navette six pièces très fatiguée mais qui avait une bonne tête.
Tout est collé par la rouille et la crasse et le poinçon a servi de démonte-pneus.





Je commence par redresser le poinçon sur une petite enclume. Il n'est pas trempé, donc pas de risque de casse. En y allant tout doux et en contrôlant régulièrement, ça se fait sans problème.


Un petit ponçage et hop !

Sur ce fil, je ne me lasse jamais.

C'est frais comme un verre de Rosé de Provence un soir d'été...

Merci Monja.
Suite…
À présent, rien de compliqué. Quelques litres d'huile de coude, de la patience (beaucoup de patience) et petit à petit, la navette sort de l'ombre.
On peut voir qu'elle a une jolie côte et l'autre en corne noire ; classique de la production thiernoise.


Le polissage de la grande lame laisse apparaître la marque Pradel, sans grande surprise.
À présent, un petit coup d'affilage, une goutte d'huile de vaseline dans les axes et elle sera prête pour une nouvelle vie.

Petit regard sur le matos utilisé :
Dremel avec disque ponceur et brosse nylon
Petite lime entourée de papier à poncer 180.
Chenille nettoie-pipe, essence F, chiffons.
Et voilà !

Bravo!!

Tu fais du beau boulot avec juste ta b.te et ton couteau et encore des fois t'as que le couteau

Je plaisante, c'est chouette ce que tu fais.

Bravo! Je sui surpris que la petite brosse métallique su la dremel suffise pour polir les lames...

alex73 a écrit:

Bravo! Je sui surpris que la petite brosse métallique su la dremel suffise pour polir les lames...

Non, d'autant qu'elle est en nylon, la brossette. Elle sert à nettoyer entre les platines.
Pour la rouille sur les lames, c'est comme tout le monde : toile émeri puis papier carrossier, puis un coup de frotte pour finir.

Une fois encore, ce que je fais, par rapport à ce que font Personne ou Thomiec, ou ce que faisait JPP, c'est peanuts, mais c'est pour montrer à ceux qui n'ont encore jamais osé, que c'est fastoche et qu'il n'y a pas besoin de gros matos. Et puis, c'est le plaisir de dire "c'est moi qui l'ai fait".

Bien joué ! Elle en jete maintenant !

rosalux a écrit:

alex73 a écrit:

Bravo! Je sui surpris que la petite brosse métallique su la dremel suffise pour polir les lames...

Non, d'autant qu'elle est en nylon, la brossette. Elle sert à nettoyer entre les platines.
Pour la rouille sur les lames, c'est comme tout le monde : toile émeri puis papier carrossier, puis un coup de frotte pour finir.

Une fois encore, ce que je fais, par rapport à ce que font Personne ou Thomiec, ou ce que faisait JPP, c'est peanuts, mais c'est pour montrer à ceux qui n'ont encore jamais osé, que c'est fastoche et qu'il n'y a pas besoin de gros matos. Et puis, c'est le plaisir de dire "c'est moi qui l'ai fait".

Rien à dire, je plussoie

Un avant-après et une identification pour le même prix. J'ai chopé ces minuscules ciseaux en vide-grenier.
Ils sont complètement rouillés ; donc, démontage et frottage. Je n'en ai fait qu'un pour qu'on voie bien la différence avant et après.
Je peux vous dire que quand je présente un petit machin comme ça à la frotte, je serre les fesses.
Ils sont marqués BARGE d'un côté et d'un siphon de bar de l'autre. Thiernois, donc.
Après le repas, je retourne à l'atelier pour faire l'autre moitié.

Bien géré !

Et hop !
Pour le tout, une heure de boulot.
Il me reste à trouver une combine pour frotter l'intérieur des anneaux.
Peut-être en bricolant un disque de feutre Dremel pour l'amener à la cote ?
J'y retourne…

Chouette boulot, vraiment!

Bravo

Et tout ça sans te blesser

Comme promis sur le coin des chineurs, un petit W.I.P. sur le sauvetage d'un canif un poil rouillé.
Au départ, on a ça :

D'un peu plus près. Ça fait carrément peur.


Passage au disque scotch-brite après un bon bain dans le WD40. La rouille a bien creusé, quand même. Ça va être compliqué de faire plus.
Je refais quand même une pointe à la lame car ce bout cassé, ça fait moche.


Je reprends le tout au papier abrasif puis à la frotte. C'est mieux mais là, je suis au max de ce que je peux faire.
Je fais un petit polissage des cotes (en plastique noble) au papier carrossier. Pas mal, le résultat mais ça mériterait un petit coup de Ouator pour faire briller.


Et puisque j'y suis, je passe l'intérieur au papier abrasif, y compris le ressort. Juste pour faire joli.


Et voilà. Rien de compliqué et un résultat plutôt sympa pour une mise en œuvre de quelques brouzoufs et deux ou trois heures de temps.
À présent, je vais fouiller l'internet pour en savoir plus sur ce VIRAVAUD. Une chose est certaine, il n'était pas thiernois.

çà le fait !

Bravo

Avec cette sécheresse, les pelouses ont grillé et j'ai un peu plus de temps pour bricoler à l'atelier.
Dimanche, j'ai montré sur "le coin des chineurs" ma pauvre pioche du jour, qui est particulièrement moche et sale.
Avant :


Masque, gants, lunettes de protection, France-Musique un fond sonore et c'est parti !
Après trois heures de boulot, j'en suis là :


Je suis limité par mon matériel ; ce matin, j'ai donc appelé M. Diniz, à Mécapolior pour passer commande de polissoires un peu plus "mordantes" que mes disques Scotch-brite car je ne peux pas effacer les rayures de meulages à la barbare sur les lames, par exemple.

Normalement, cet après-midi, j'aurais dû sauter sur le tracteur pour la dernière tonte de l'année (enfin, j'espère !) mais j'ai trop mal au dos, alors je me suis donné un autre chantier : repasser tous les ciseaux achetés cette année.
Total, non seulement j'ai mal au dos mais aussi aux doigts et aux épaules. Mais c'est un peu normal, je débute dans le métier.
Voilà le résultat de quelques heures devant la meule à eau. J'ai essayé chaque ciseau, tout coupe parfaitement.
(Il y en a 35).

Je crois que tu es potentiellement psychanalisable.....

C'est pas très très sain d'aimer se faire du mal....

Mais bon et sans décon..r, c'est du super bon boulot!!

Y a de quoi couper les cheveux en quatre

Montrés sur "le coin des chineurs", ces deux hachoirs de ménage et ces deux ciseaux :


J'ai d'abord maté les soies au bout des manches pour resserrer l'ensemble.
Après une bonne séance de ponçage, lames et manches, un coup de cire d'abeilles sur les manches des hachoirs, reprise des fils à la meule à eau et hop !
Je découvre sur le petit hachoir deux marques : une illisible de fabricant et une autre "VATEL" probablement le nom du modèle.
L'autre n'a aucune marque visible.
Les ciseaux à bout rond sont nogentais ( TB.520 dans un cartouche ovale) et contremarqués "Mevezin à Bourges", revendeur aujourd'hui disparu.
Les ciseaux tailleur n'ont pas de marque de fabricant mais ils sont contremarqués "Argile à Saint-Amand".
Argile était une armurerie aujourd'hui fermée et qui vendait de la coutellerie et de la cisellerie à sa marque.
Sur le petit hachoir qui avait un recurve de lame, j'ai repris le fil pour lui donner un très léger arrondi (1mm) dans la longueur.
Je vais maintenant reprendre tout ça pour fignoler un peu le polissage et ça ira rejoindre le stock pour les brocantes de l'an prochain.

c’est propre

Vous les avez tous vus sur le fil des chineurs, donc pas de photo "avant".
Avec mes nouvelles roues de polissage, j'ai repris tous les fixes que j'avais en réserve ; puis je les ai passés à l'affilage.
Il me reste quelques couteaux à gigot à rafraîchir et je rangerai la cagette des fixes jusqu'aux brocantes de l'an prochain.
Les couperets sont prêts à bondir et même la cisaille à volaille a eu droit à une cure de jouvence.
Quatre heures de boulot pour le tout… et même pas une petite coupure. Je fais des progrès.
Avant, je ne m'intéressais pas trop aux fixes mais ce sont des pièces qui se vendent très bien en brocante.

Un petit WIP de résurrection d'un N° 8 à l'état d'épave.
La lame est cuite, le virobloc coincé et le manche a été passé au mazout !


Fatiguée, la lame. Normalement, le bestiau devrait passer à la benne mais comme j'ai un peu de temps, je le colle sur le billard.


À la pince à circlips, je retire le virobloc.


Avec une petite meule boisseau, je dérouille l'intérieur du virobloc


Ayé, c'est prop'


Pareil pour la virole à la roue scotch-brite.


Je meule un peu le rivet (pas du côté bouterollé, hein, l'autre).
Un chasse-goupille, et tap-tap-tap, le rivet sort, ce qui laisse libres la lame et la virole


Petit coup de roue scotch-brite sur la lame pour la mettre propre.


Et là, on voit que la virole a été bouffée par la lame, ce qui fait cabrer le couteau quand il est ouvert. Il faut reprendre ça rapidos.


À suivre…

Sur l'enclumette et avec un chasse-clou, j'écrase doucement la virole. En étirant le métal, je vais lui faire reprendre une forme quasi-normale.
Il ne faut pas bourriner ; c'est de la chirurgie fine, là, car la virole est en fer très malléable.

Eh eh, pas mal ! Le creux a disparu.


Maintenant, la lame. Tout doux, à la meule et avec de l'eau à portée de main pour refroidir, je refais une pointe en travaillant sur le dos seulement, jusqu'à ce qu'une pointe réapparaisse.


Bon, ça fait déjà moins tournevis, là.

On passe sur la meule à eau. Le but est de refaire un fil et de virer les chips. Rien de bien méchant.


Beau morfil ! (c'est J. C. Laforêt qui m'a appris le truc pour faire sortir un morfil. Merci copaing).


On rechange de machine. À la roue feutre et avec une crotte un peu forte, je casse le morfil et je polis un peu la lame.


Remontage dans l'ordre inverse du démontage, forcément.


J'ai passé le manche au papier de verre et mis un coup de cire d'abeilles.
Quand je vous disais qu'un Opinel ne meurt jamais…


Les gros moustachus qui lisent ça doivent se dire que ça ne casse pas trois pattes à un canard mais j'espère que ceux qui n'ont encore jamais osé mettre les tripes au soleil à un couteau se diront "pourquoi pas moi ?" et qu'ils se lanceront.
Oui, on se coupe, on se blesse parfois, on loupe son coup souvent, mais quand on y arrive, c'est vachement agréable de dire "c'est moi qui l'ai fait !"

Beau boulot Rosa, super bien rattrapé

Outre l'excellent rattrapage, ce dont je ne doutais pas; je suis emballé pour cette séquence de photos hyper explicite.

Bravo pour l'ensemble de ton œuvre