Collection de Bedreskungs

Une jolie trouvaille pas trop chère faite récemment qui vient juste de sortir de la cure de jouvence maison ! Un couteau à jambon, étroit, lame de 14 pouces (soit 39cm), la plus grande longueur disponible dans le catalogue Tichet 1915 numérisé sur lecouteau.info. Le poinçon à demi-effacé reste heureusement bien identifiable. Les initiales GF dans un ovale montrent que ce couteau a été sous-traité dans l'usine Guyot Frères (Le Seuillon, Lanques-sur-Rognon) et donc qu'il date d'avant 1920, date à laquelle Tichet a créé sa propre usine dans le même village.





La lames est un peu usée, mais vue la finesse, il coupe toujours très bien. Virole maillechort, manche ébène avec cette silhouette très particulière utilisée pour les couteaux à dépecer, à jambon et à côtes de boeuf, tous prévu pour le service en salle. Notez l'épaisseur de l'embase, peut-être pour augmenter la masse de la poignée et avoir un meilleur équilibre ?





La lame bien entendu est très mince et extrêmement flexible :



Bref, une belle pièce bien ancienne et en très bon état !

¡ Jamòn-jamòn !
Celui-ci est superbe. J'espère qu'il ne t'a pas coûté encore un testicule, sinon, tu vas bientôt être à court…

Penses-tu, vingt balles

Heureusement qu'il y a encore de beaux couteaux à des prix abordables !

Deux jolies pièces entrées hier et nettoyées aujourd'hui :

Premièrement, un abattre plate-semelle marqué DUMAS. Évidemment ce n'est pas le fameux Dumas 32 (Rousselon Aîné), mais un autre Dumas, déposé par les Cirode en 1912, 1927 et 1941.
Je le trouvais sympa au vu de son état (clairement jamais servi) et sa longueur plutôt courte, 25cm de lame, sachant que souvent les abattre ont plutôt des lames de 30cm, voire même davantage. Pour le coup j'en ai eu un Dumas 32 à une époque avec une lame de 33cm...
Les plaquettes sont en bois, rosettes laiton, semelle amincie. La lame est évidemment très épaisse au dos (7,5mm au talon), mais le couteau est curieusement léger ; c'est dû à l'émouture, qui est plate, contrairement aux couperets et leur émouture bombée près du fil. Lame acier carbone évidemment.









Ensuite, un petit couteau de chasse (?) lame en clip point, plaquettes en bois, semelle amincie également. Très sobre, mais j'aimais bien la forme. Il faudra que je lui fasse un petit étui de ceinture en cuir. Par contre, je n'arrive pas à identifier le marquage.





De l'allemand peut-être ?

On continue avec deux autres couteaux du même lot que la grosse bête et la batte de la page précédente. Cette fois-ci de la plate-semelle, avec un couteau abattre 30,5cm et un couteau à jambon 34cm.
Les manches sont en bois noir, à rosettes (à signaler que j'ai dû en recoller une sur l'abattre, il y en avait une manquante... on verra si ça tient sur le long terme) ; et chose curieuse ils sont marqués "Langres". D'habitude ce petit marquage en rectangle était plutôt présent sur les couteaux de table, les cuisines étaient plus souvent marqués Nogent. Bref, inhabituel.

L'abattre a évidemment une lame bien épaisse (7mm environ au talon) et une émouture bien bombée, ainsi qu'une semelle amincie. C'est aussi le cas du couteau à jambon mais là on a de la plate semelle partielle.









Il y a aussi un nom engravé sur le manche du couteau à jambon : KIEPS (?). Peut-être le nom du propriétaire de l'époque ?

Des rentrées exotiques ces derniers jours !

Un joli couteau de cuisine importé d'Eskilstuna :





Et une paire d'anciens couteaux de table anglais, plaquettes en os :



Plus à venir bientôt

Absolument pas ma tasse de thé mais force est de reconnaitre que ce sont de belles pièces avec une préférence particulière pour les 2 tables.

Wow, les ricains !
Landers Frary and Clark, on dirait.
Il y en a un en vente sur la baie à plus de 125 €.
Pas certain qu'il trouve preneur à ce prix mais quand même.

Effectivement, bien joué, ce sont bien des américains ! Je n'avais pas calé, je pensais à du Sheffield... mais c'est vrai que c'est flagrant, avec ce côté "Civil War".



C'est ma seconde acquisition de couteaux ancien américains !
Je sais pas s'ils partiront à 125, mais en tout cas moi je les ai eu beaucoup moins cher que ça

Et je continue avec les "étrangers". Cette fois-ci, un beau cuisine 8° (lame 22,5cm) anglo-saxon... mais de fabrication thiernoise. Excellent état, virole maillechort, manche ébène d'Arconsat 100% pur hêtre. La rosette est hélas tombée.
Il pèse 125g, ce qui est très léger. La ligne me rappelle les Sabatier Trumpet qui étaient essentiellement fabriqués pour l'export.

La classe !

Chopé dernièrement, un lot de deux vieux cuisines Tichet, datant très probablement du tout début des années 20, quand l'usine Tichet de Lanques venait d'ouvrir ses portes. Leurs lames uniformément noires m'ont laissé penser qu'ils avaient été recouverts de graisse qui a ensuite durci avec le temps... ce qui s'est avéré juste, tant mieux pour moi !



Le grand est en super état. Avec une lame de 13° (ou 35cm) c'est l'un des plus gros cuisines que j'ai dans ma collection. As usual, manche en ébène, virole en maillechort. Quasi pas de corrosion profonde ; il me faudra encore le repasser sur la pierre pour virer les mini-ébréchures sur le fil (en même temps la lame est tellement mince...),puis bien sûr finir le repolissage au très fin pour lui redonner un côté bien brillant qui le mettra plus en valeur.

Le petit, par contre, a davantage souffert. C'est un 10° (27cm) de lame dont il faudra remeuler une pointe (qui est complètement arrondie), et qui a des piqûres assez profondes ; cependant en frottant bien je pense qu'il aura meilleure allure et que la corrosion un peu profonde se confondra niveau aspect avec les imperfections de forge qui étaient déjà présente.
De plus, le manche a du jeu, aussi il faudra que j'arrive à le décoller pour nettoyer le tout et remancher le couteau correctement au ciment. À voir ce que le résultat final donnera, mais je pense qu'il aura une bonne tête, même s'il fera moins "neuf" que son grand-frère !

À voir la suite !

Le grand est très prometteur. C'est vraiment une bonne pioche. Quand il aura retrouvé un fil, ça fera un auxiliaire précieux en cuisine.
Le petit (enfin, 27 cm, quand même) est bien aussi, je trouve. Lui refaire une pointe ne devrait pas poser de problème, en travaillant uniquement sur le dos de la lame.
C'est peut-être la photo qui fait ça mais on dirait qu'elle a un petit recurve vers les cinq-sept centimètres à partir du talon. De toutes façons, s'il a beaucoup servi, c'est qu'il était bien fichu, donc ça vaut le coup de le remettre en service.

Le grand est dans un excellent état.
Belle trouvaille.

rosalux a écrit:

Le grand est très prometteur. C'est vraiment une bonne pioche. Quand il aura retrouvé un fil, ça fera un auxiliaire précieux en cuisine.
Le petit (enfin, 27 cm, quand même) est bien aussi, je trouve. Lui refaire une pointe ne devrait pas poser de problème, en travaillant uniquement sur le dos de la lame.
C'est peut-être la photo qui fait ça mais on dirait qu'elle a un petit recurve vers les cinq-sept centimètres à partir du talon. De toutes façons, s'il a beaucoup servi, c'est qu'il était bien fichu, donc ça vaut le coup de le remettre en service.

Après un bon décrassage effectivement le vieux est impec, bien sûr il faudra que je le finisse (chez mes parents mes papiers abrasifs ne montent que jusqu'à 1000, j'aimerais bien finir au 3000 ou 5000) mais il a vraiment une très bonne gueule. Il est étonnamment léger vu sa taille énorme (dans les 630g de mémoire) et sa lame est d'une finesse assez incroyable, tout en restant rigide. L'émouture a l'air très bien et le fil est bon, à part ces petites ébréchures. Il n'a clairement jamais servi.

Le "petit", aussi étrange que ça puisse paraître, a une émouture et un fil tellement propres (et aucune trace de réaiguisage) que je pense qu'il n'a pas servi non plus. Peut-être un modèle un peu raté, vendu moins cher ? Le petit recurve est à peine perceptible, j'ai ai déjà vu sur des couteaux neufs de la même époque, je pense que ça dépendait aussi de la forme de la lame après étirage ou de l'aiguisage/émouture à la meule. Du coup j'hésite un peu à lui refaire une pointe.
Par contre il faudra que je refasse le montage, ça c'est clair.

Je vous poste quelques photos prochainement !

Et les photos après la phase 1 :





Marquages :





Une finesse comme on en fait plus :

Ça continue d'arriver, avec ce couteau à huîtres manche ébène marqué d'une boîte que je recherche particulièrement :

Une fois n'est pas coutume, du thiernois, mais du joli thiernois comme j'aime :

Une dame habitant Thiers avait mis en vente quelques couteaux de stock retrouvés dans un fond d'atelier. Les couteaux de boucher que je lui ai pris sont marqués de la coutellerie Sannajust à Vichy, et doivent probablement avoir 100 ans environ, voire même plus, qui sait. Ils ont le look de base de l'époque : manche en hêtre (dit "Dubec" pour cette forme spécifique si mes souvenirs sont bons), rivets en fer discrets.

Les deux gros ont des lames de 33,5cm, et le "petit" une lame de 24,5cm. Ils sont très beaux, et étaient encore couverts de graisse ; quelques piqûres de rouille mais rien de méchant, tout a été arrangé très facilement. J'en profite pour vous les montrer en cours de nettoyage : le premier grand a été terminé aujourd'hui (lame et manche), le petit a été nettoyé mais le manche n'a pas encore été ciré, et enfin le dernier grand est encore tel quel. Je trouve que c'est intéressant de pouvoir voir la différence.



Le marquage est joli comme tout.



Enfin, le petit détail très sympathique qui participe à l'esthétique globale : la longueur de la lame (en pouces français) a été marquée par poinçon directement dans le manche en bois. Très cool.

Ah ouais . c'est chouette ca !

Tiens pour toi , couteau lourd Langres(I.b) 38 cm
Couteau à découper (97) revendeur Lefevre à Cherbourg.32 cm manche ébène;

Oh, super trouvaille le couteau Langres, c'est clairement un couteau pour l'exportation en Amérique du sud vu la forme ! Lame de 23cm environ j'imagine ?

HB c'est Beligné, il faisaient sous-traiter à l'usine Pernot à Lanques-sur-Rognon, au nord de Nogent !

Page 2 de ta collec', il y a des carquois. J'en ai déniché quelques uns de plus. C'est là :



Pas d'autres informations sur ce cliché ; dommage. Ce sont probablement des charcutiers dont les "boutiques" sont bien garnies.

rosalux a écrit:

Page 2 de ta collec', il y a des carquois. J'en ai déniché quelques uns de plus. C'est là :



Pas d'autres informations sur ce cliché ; dommage. Ce sont probablement des charcutiers dont les "boutiques" sont bien garnies.

Quel beau témoignage du passé, on voit bien les étuis en bois en situation. Des grands Gaillards ces bouchers !

Y a pas à dire, j'adore ces anciennes photos !

Chopé dernièrement pour quelques euros, ce joli couteau de chez Deguy-Conge (usine à Luzy-sur-Marne, juste à côté de Chaumont, Haute-Marne). La lame yatagan de 7° (19cm) évoque un couteau de service à découper, mais le manche est plutôt dans le style des couteaux de bouchers de luxe qui se faisaient dans le temps : plate semelle partielle, rivets à rosettes, manche ébène. Je suis bien content de l'avoir trouvé, il est en super état et le modèle n'est pas courant !

Oui, le côté élégant fait bien penser à un couteau réservé au service en salle (à la table du client).
Pas commun, comme forme, et belle gueule. Joli coup.

Et on poursuit avec les bouchers, grâce à ce lot reçu hier pour quelques euros également. Deux sympathiques bouchers nogentais d'un certain âge, mais en très bon état :

D'abord, un Renard-Courtot très classique, avec manche en hêtre et lame de 6° (16,5cm). J'ai déjà posté ici son grand frère de 7° il y a quelques années. Pour celui-là restauration minimale : un coup de repolissage et un passage à la cire pour le manche.



Ensuite, un saigner de l'usine du Seuillon, lame de 6° également. Je n'ai pas touché au manche qui avait un très joli poli et une belle patine. La lame a nécessité plus de boulot : un petit recurve au talon que j'ai limé, puis un réaiguisage et un polissage qui n'ont pas été trop intenses non plus. La lame avait vraiment une belle finition à l'origine, c'est un beau poli miroir. Je vous laisse admirer les marquages !

Là, y'a du beau !

Quelques acquisitions de ces derniers temps ! Encore du Nogent, encore du made in Lanques-sur-Rognon.



Celui du bas est un cuisine de l'usine du Seuillon (Guyot Frères). Manche en bel ébène très noir, lame de 8° (21cm) bien bien fine : 4mm à l'embase, qui réduit rapidement pour être à 1mm à mi-lame environ. Je l'ai nettoyé pour le transmettre à une connaissance.



Celui du dessus est un Tichet de l'usine Tichet. Lame assez étroite de 9° (24cm), avec l'émouture caractéristique, très bombée au talon et bien plus fine en seconde moitié de lame, avec là encore une épaisseur d'environ 1mm. Les marquages sont bien identifiables, le fil est beau et régulier et il y avait très peu de corrosion. Le manche est dans un ébène beaucoup plus clair veiné de noir. Là il a fallu une restauration bien plus lourde : en effet il avait été monté (ou remonté ?) sur un manche dont la virole n'allait pas jusqu'au bout de son logement. Il a donc fallu démancher le couteau, raboter un peu la partie interne de l'emplacement de la virole, remonter, mater la soie, puis bien entendu réaiguiser et repolir convenablement le tout. Pour le coup je suis content du résultat, il a meilleure allure qu'au début !



Au début (on voit bien le souci de la virole) :



Et enfin, last but not least, un abattre en plate-semelle de chez Pernot, usine de la Forge-du-Haut. Lame de 28cm avec semelle amincie, plaquettes ébène, rivets fer avec rosettes laiton. Il fait parfaitement la paire avec l'idéal Pernot forgé de 24cm que j'ai chopé il y a quelques semaines de cela !
Je ne lui ai fait qu'un décrassage pour l'instant, mais évidemment je vais repolir tout cela convenablement dès que possible pour un résultat des plus élégants. J'avoue que je suis content, outre la classe de l'ébène, le fait d'avoir trouvé un abattre de 28cm au lieu des habituels 30 à 34cm me plaît bien, je préfère ce format un peu plus petit !
Lame bien épaisse de 6mm au talon. Elle continue d'épaissir un chouïa dans les premiers centimètres jusqu'à 6,5mm environ, puis l'épaisseur réduit sur la seconde moitié, avec la courbure du dos. L'émouture est comme il se doit bien bombée comme sur un couperet.





Les marquages :



On trouve aussi bien entendu, sur les deux cuisines, les marquages "Tichet" et "Guyot" sous l'embase, comme d'habitude.

Encore de superbes pièces et de très beaux marquages.
Bravo Bed.