un vieil Yssingeaux

Voilà une trouvaille de ce matin, ce n'est pas vieux :







Le manche est petit : 8,5cm. Il est je pense en corne, un peu plus foncée d'un côté que de l'autre. Sur le côté foncé, un pointillage relativement courant fin XIXe et début XXe.

La lame a été retaillée suite à accident ou usure. Elle porte le marquage 74 St Joanis Mondière (classique de chez classique).
Le manche est en bec de Corbin et le ressort ne présente pas de mouche . Ce doit être un vieil Yssingeaux pour travaux de couture ou pour enfant (svp pas de polémique mouche ou pas mouche, Yssingeaux ou Issoire - les couteliers fabricants, même Beillonnet, ont du mal à faire la différence)

Je suis content de cet achat qui m'a coûté 5 euros.

Couteau tel qu'acheté : aucun nettoyage.

entre yssingeaux, issoire et saint martin ...

pas évident

une jolie trouvaille...

Moi j'adore les couteaux "vieillis", qui ont une histoire.

J'ai plus de plaisir à manipuler un couteau patiné, à la lame griffée et aiguisée à plusieurs reprises.

Trés elle trouvaille bravo

il est quand meme spécial ce couteau

Citation :

spécial ce couteau

Pourquoi ????

Bah il me semble que l yssingeaux n a pas de mitre de cul

Que la mitre de cul me fait penser a un saint Martin (toute petite)

De plus celui ci n a pas de mouche et un cran carré


vraiment très surprenant Et intéressant

Ahhhh je viens de voir le même type que ça sur jfl

"modele ancien" 2 mitres sans mouches


Décidément ces couteaux droits ... Que d' incertitudes

Les cotes sont en os. J'ai souvent vu des modèles semblables venant de la maison BARNERIAS dont le logo est une tete de cochon tranchée; j'ai toujours appelé ces couteaux des St Martin ( peut etre me trompe-je?)

mais la y a pas de mouche

pfff c'est Schtroumph vert et vert Schtroumpf tout ça

Citation :

j'ai toujours appelé ces couteaux des St Martin ( peut etre me trompe-je?)

De toute façon, c'est le vrai foutoir dans ce type de couteau. Suivant leur aspect et suivant le rédacteur on les appelle Yssingeaux, Issoire, St Martin, Laguiole droit (ou Laguiole antique chez Arto).

Les couteliers et mêmes les meilleurs ne les qualifient pas du même nom suivant les critères :
- mouche ou pas
- mitre au cul ou pas
- forme de la lame...

Ce qui est gênant pour les non professionnels et pour les collectionneurs, c'est que les critères d'attribution du nom du modèle ne sont pas les mêmes pour tous les couteliers.

Il font cependant tous partie de la même famille . Que l'on fasse ou non une erreur d'appellation, ils sont facilement reconnaissables. Dans le domaine de la coutellerie ancienne rien n'était fixé par des règles strictes et chaque coutelier faisait un modèle un peu à son idée en fonction : de son savoir faire et de son habileté, des matériaux dont il disposait à un temps "t", de la commande d'un distributeur.....

ouep c'est ça

A titre comparatif, la même famille de couteau, la même taille (8,5cm) et un marquage similaire (j'ai employé le mot marquage à la place de fabricant, de façon voulue, car je doute que celui-ci soit le même vu la valse des achats et ventes des noms d'entreprise en coutellerie)

Celui-ci est beaucoup plus récent, années 60 je pense, vieux stock neuf, corne translucide et poudre rouge sur platines pour donner de la couleur .

ah oui celui la est type de l'Yssingeau que je connais lol

pour la corne, c'est de la corne blonde et les platines sont peintes en rouge/rose

Pour ne pas se tromper, il suffit de le dénommer "couteau du massif central de la famille des......", car il est vrai qu'entre certain modèles, la différence est infime, et ne parlons pas des hybrides ou des modèles de transition. J'ai vu des laguioles droits légerement courbés dont la forme du manche allait dans la direction des modèles yatagan ( mais toujours avec une lame bourbonnaise).Les seules certitudes, c'est quand on trouve un couteau très ancien ( au moins milieu XIXè) avec un nom et une localité en rapport avec le couteau marqués sur la lame (untel à Issoire, à Laguiole etc...)

Citation :

les platines sont peintes en rouge/rose

C'est plus vicieux que çà : c'est un solide pulvérulent qui se glisse facilement sous les ongles quand on démonte.

Citation :

il suffit de le dénommer "couteau du massif central de la famille des......",

C'est vrai que cela correspond plus à la réalité du terrain (comme disent les politiques) mais c'est long, très long.

Julien a écrit:

Citation :

les platines sont peintes en rouge/rose

C'est plus vicieux que çà : c'est un solide pulvérulent qui se glisse facilement sous les ongles quand on démonte.

c'est quoi comme produit ?

Je ne sais pas.
Cela ressemble un peu à de l'éosine en poudre (pour les fesses rouges des bébés quand c'est solubilisé dans de l'eau), mais cela ne doit pas en être sinon avec le contact de la transpiration de la main, nos anciens auraient eu souvent les mains rouges.

Peut-être que Tintin connaît le nom chimique du produit ?

Est-ce cela dans ce cas je l'ignore, mais les anciens utilisaient
de la potée de fer pour donner un fond coloré à la corne blonde,
afin de pallier à son côté translucide.

sur un que j'avais démonté, il y avait du vernis à ongle, mais ce n'était pas un ancien

Citation :

potée de fer

C'est bien possible : un mélange de sels de Fer et d'oxyde de Fer (ferrique) avec sa teinte caractéristique dans les rouges orangés, modulable par la proportion d'un autre sel ferreux ou ferrique de couleur différente.

Citation :

il y avait du vernis à ongle

Oui, mais c'était un couteau de femme !

J'avais entendu parler de poudre de corail, mais je n'en ai pas la certitude, parce que dans le monde coutelier les légendes vont bon train. Il faut demander à un thiernois pure race

Un colorant rouge historique est aussi le rouge cochenille, moins coûteux que la poudre de corail, à coup sûr.

Citation :

Un colorant rouge historique

Alimentaire, pharmaceutique et autres


Pour le rouge cochenille en coutellerie cela me semble bien compromis : soluble dans l'eau ce colorant tacherait les mains des possesseurs du couteau. Un peu comme pour l'éosine.

Cette poudre doit être stable même en contact avec l'humidité donc potée de fer, poudre de corail ?

La poudre se libère quand on démonte le couteau ?

Oui exact, je n'avais pas bien lu. Un peu débile comme méthode, d'autant plus qu'à force la poudre devait se libérer quand les matériaux jouaient.

Enfin je doute qu'un colorant à base d'oxyde de fer donne cette couleur rose.

C'est bizarre,je voulais un jour poser cette question,sur les deux Pradels que j'ai mis l'autre fois,ils sont de marque et modele different et pourtant tous les deux ont la corne gauche grise,et la l'autre coté translucide avec fond rosé ?est une mode de l'poque?