Un point d’étymologie : mes recherches sur le mot « palanquille » dans les dictionnaires de langue française ont été vaines, de même que pour « palanquilla » en espagnol. Mais "palanca" existe et signifie précisément "levier". Je pense que les couteliers espagnols ont utilisé le terme de "palanquilla", "petit levier" pour nommer ce mécanisme, mais que le mot n'est pas entré dans le langage courant. Plusieurs systèmes peu différents utilisent la palanquille pour soulever un ressort palmaire ou un ressort de dos. C’est un court levier de deuxième classe dont le point d’appui se place généralement sur le dos de l’entablure de la lame ouverte. Sur certains couteaux à ressort de dos, ce point s’applique sur la mitre de tête. La force manuelle destinée à basculer la palanquille s’exerce, bien sûr, à l’autre extrémité du levier. Le point de traction sur le ressort étant très près du point d’appui, la force résultante est de l’ordre de dix fois la force exercée par la main. Lorsque la palanquille arrive à la perpendiculaire du manche, le ressort est suffisamment écarté pour libérer les retenues, le point d’appui échappe le dos du ricasso et la lame est débloquée.
Navaja à la catalane de chez Martinez
à Santa Cruz avec ressort de dos
Navaja punta de espada par Albainox
à ressort palmaire
Navaja árabe sans marque, à ressort de dos.
Le point d'appui de la palanquille est positionné
sur la mitre affinée