Nettoyer un manche en bois sans ruiner la patine

Bonjour à tous,

Besoin d'un petit conseil pour offrir un brin de fraîcheur à ce bon vieux Nontron 50 des années 30 :



(celui du haut bien entendu)
Pour la lame, je vais y aller au papier de carrossier + huile et refaire le fil à la pierre japonaise (500, 2000 et 6000)
Pour la virole, laine d'acier 000 + mirror
Que feriez-vous pour décrasser le manche sans nuire à la patine ?

Merci !

Entre le trop et le trop peu, la limite est fine.
Ce que tu proposes pour la lame et la virole me semble correct ; encore que pour le Miror, pas besoin de laine d'acier ; un chiffon suffit. Ou la laine d'acier 000 seule si tu veux juste enlever les taches. Si après nettoyage, la virole te semble trop brillante, pas de panique, le laiton s'oxyde vite tout seul. Tu laisses faire le temps, et en une semaine ça sera bon.
Pour le manche, que veux-tu faire ?
Le buis est coloré avec le temps, c'est normal. S'il est sale et collant aux doigts, une éponge mouillée et un peu de produit vaisselle et ça devrait suffire. Je ne dis pas qu'il faut le plonger dans l'eau, hein ; juste le laver, car le buis ne craint pas l'eau. Il est assez dense pour que quelques instants mouillé soit sans effet, à condition de bien le sécher ensuite, évidemment.
Pense à nous faire un petit "avant-après" sur le fil qui va bien.
P.S : je ne connais pas les Nontrons et leurs cotes marchandes ; donc je ne me prononce pas sur le bien-fondé de remettre à neuf un couteau de cet âge. Si Rad passe par-là, il se pourrait qu'il te chante une toute autre chanson.

Je nettoie à la loque microfibre et eau clair, avec un peu de savon vaisselle si besoin, bien sécher et Wax Polish Renaissance.  

La cire renaissance, mon rêve !
Je dois me contenter de la Cire du Bénédit, "fabriquée de manière artisanale à l'ancienne par les bénédictins de l'abbaye de Maylis dans les landes". Composée de térébenthine, cire d'abeille, cire de carnauba... mais pour un Nontron, je privilégierai la graisse de canard.
À suivre dans Avant/Après...

En revanche, ma question concernant la lame n'a pas trouvé de réponse : laisser ainsi ou reprendre le fil ?

Si tu peux faire une photo de la lame de près et devant un support blanc (une feuille de papier suffira), on verra mieux les "dents" et ça permettra de dire si ça vaut le coup de reprendre le fil.
Mais Rad ou Spiralo te diront que puisque le couteau ne servira plus, à quoi bon reprendre le fil. Ça se défend.

CoutèlSannadou a écrit:

La cire renaissance, mon rêve.

Je l'ai trouvé sur le net. "Hobbyland", si je me souviens bien magasin en Italie. Je trouve que ça fonctionne très bien. Et sur tous matériaux. Bois, os, ivoire,...

rosa parle pour moi.

Surtout. surtout, n'y touche pas.
Tu as une pépite.
tu laves délicatement le manche avec une éponge et du savon de Marseille................c'est tout.
Les rides, sur son front, ont gravé ces exploits...........



Trop tard
j'ai vu, sur l'autre fil, que tu y avait déjà touché

rosalux a écrit:

Si tu peux faire une photo de la lame de près et devant un support blanc (une feuille de papier suffira), on verra mieux les "dents" et ça permettra de dire si ça vaut le coup de reprendre le fil.
Mais Rad ou Spiralo te diront que puisque le couteau ne servira plus, à quoi bon reprendre le fil. Ça se défend.

La voici :



Oui le couteau ne servira plus (quoique...) mais bon, pourquoi pas lui rendre meilleure mine ?

Rad a écrit:

rosa parle pour moi.

Surtout.   surtout,    n'y touche pas.
Tu as une pépite.
Trop tard
j'ai vu, sur l'autre fil, que tu y avait déjà touché

Mea culpa. Mais je t'assure qu'il est beaucoup plus présentable comme ça !

Pour le manche en bois il ne faut effectivement pas confondre crasse et patine

J'utilise l'essence F pour nettoyer dans agresser. Je n'ai jamais eu de surprise mais il faut quand même être prudent. Derrière tu mets de l'huile et tu frottes, cela nettoie aussi quand tu enlèves les excès et cela protège dans pénétrer en profondeur, comme une enveloppe.

Photos après/avant essence F

CoutèlSannadou a écrit:

rosalux a écrit:

Si tu peux faire une photo de la lame de près et devant un support blanc (une feuille de papier suffira), on verra mieux les "dents" et ça permettra de dire si ça vaut le coup de reprendre le fil.
Mais Rad ou Spiralo te diront que puisque le couteau ne servira plus, à quoi bon reprendre le fil. Ça se défend.

La voici :



Oui le couteau ne servira plus (quoique...) mais bon, pourquoi pas lui rendre meilleure mine ?

L'acier est mange profondément, il n'est à mon avis pas récupérable sans le raccourcir et sans lui retirer son esthétique.
Je ne toucherais pas à cette lame.

Pour le bois j'ai fait au plus simple : linge humide légèrement savonné et léger passage à la laine d'acier trempée dans la graisse.
Le manche ne colle plus, ne fait pas sale ni gras, il a gardé toute sa patine, la profondeur en plus.
Pour la lame, le talon étant un peu usé, elle a trop de jeu pour être solidement assujétie et passée à la pierre, je n'y toucherai pas.

CoutèlSannadou a écrit:

Pour le bois j'ai fait au plus simple : linge humide légèrement savonné et léger passage à la laine d'acier trempée dans la graisse.
Le manche ne colle plus, ne fait pas sale ni gras, il a gardé toute sa patine, la profondeur en plus.
Pour la lame, le talon étant un peu usé, elle a trop de jeu pour être solidement assujétie et passée à la pierre, je n'y toucherai pas.

Rad a écrit:

Les rides, sur son front, ont gravé ses exploits...........

… et nous disent encore ce qu'il fut autrefois.

rosalux a écrit:

Rad a écrit:

Les rides, sur son front, ont gravé ses exploits...........

… et nous disent encore ce qu'il fut autrefois.

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m’a vu ce que vous êtes;
Vous serez ce que je suis.

Cependant j’ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n’avoir pas trop d’alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu’on adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu’il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle,
Où j’aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu’autant que je l’aurai dit.

Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu’un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu’on le courtise
Quand il est fait comme moi.

Peut-être que je serai vieille
Répond Marquise, cependant
J’ai vingt-six ans mon vieux Corneille
Et je t’emmerde en attendant

Toutoune a écrit:

rosalux a écrit:

Rad a écrit:

Les rides, sur son front, ont gravé ses exploits...........

… et nous disent encore ce qu'il fut autrefois.

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m’a vu ce que vous êtes;
Vous serez ce que je suis.

Cependant j’ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n’avoir pas trop d’alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu’on adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu’il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle,
Où j’aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu’autant que je l’aurai dit.

Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu’un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu’on le courtise
Quand il est fait comme moi.

Rad a écrit:

Peut-être que je serai vieille
Répond Marquise, cependant
J’ai vingt-six ans mon vieux Corneille
Et je t’emmerde en attendant