E. Pradel Acier Fin Cartouche

Une super affaire dont je suis bien content.

Un Pradel deux pièces de belle taille, 21 cm ouvert, côtes en corne jaspée et corne brune avec des reflets blonds.
Beaux faux-tranchants de chaque côté du dos de la lame.
Mitres et platines en fer, clou de c*l en acier sur rosette acier, ressort bien dur, il poncette bien !
La lame a connu la meule mais rien de méchant, elle a gardé toute sa longueur. Coupe rasoir.

Avant :


Après :


Avec ses rivets de "frère trois-points" au milieu du manche .°. :


La marque "Cartouche" est déposée en 1912 par Étienne Pradel Fils à Bellevue, commune de Thiers
Et la marque "E. Pradel Acier Fin" est déposée en 1916 :



Vu la typographie et la cartouche balle vers le haut, je le crois un peu plus tardif :


Marques déposées en 1931 par le même Étienne Pradel Fils :


Et probablement même d'après-guerre, vue la forme de la douille.
Marque déposée par Claudius Trimoulet-Pradel en 1946 (premier dépôt de marques en commun avec le premier en 1933) :


Voilà, il peut reprendre du service.

Bien joué, il a quand même bien meilleure mine à présent !

Beau travail !

Merci ! ce n'est pas parfait bien sur mais la patine lui donne tout son charme.
C'est à se demander où ils trouvaient de telles cornes. Je n'en ai jamais vu de pareilles sur les indus thiernois contemporains.

Dis moi, l'ami CoutélSannadou, qu'est-ce donc que ton histoire de "frère trois points" ?
Il me semble avoir posé une question en rapport avec ces trois rivets sur le manche de certains pradels, mais je compte sur toi pour m'en dire un peu plus, si tu veux bien...

Oui Drawidge j'ai vu ta question et je me la pose aussi !
J'ai remarqué que sur tous les catalogues de Pradel, il y avait un clou de moins sur l'un des côtés. L'explication je l'ignore.
Vu que 2 ou 3 rivets suffisent à tenir une plaquette (voir les charretiers, charolais, Aurillac), je présume que le nombre augmente le renfort en cas de retrait ou de gonflement quand la corne est humide. Je crois que ces couteaux étaient principalement distribués sur la façade atlantique, particulièrement en Bretagne et Normandie à destination des pêcheurs et agriculteurs.
La disposition en triangle des 3 rivets au milieu du manche évoque le fameux symbole franc-maçon.
Ce qui ne serait pas étonnant chez des artisans couteliers dont le métier est régi par une jurande, avec ses grades, compagnonnages, transmission de savoir, etc. (quoiqu'ils clouaient bien des croix sur les laguioles !)
Plus étonnant du point de vue de la clientèle de cet ouest de la France resté très catholique au XIXe siècle.
Le mystère demeure.

Je vais regarder s'ils en disent un mot dans L'histoire d'un couteau

Pour les 3 points on peut aussi y voire le triangle "mort aux vaches", tatoué sur la main des voyous, mais je n'y voit pas de rapport avec le pradel qui n'est pas spécialement un surin d'apache…

Impossible. Le couteau d'apaches étaient des surins ou de grands crans d'arrêt à palme type navaja ou cornillon (du genre Barge-Tarry).
Les Pradel étaient de bons pliants de marins et d'honnêtes cultivateurs de l'ouest.
Rien d'intéressant dans le livre de J. Pradel au sujet des manches. Hormis qu'avant la première guerre, les manches dits "riches" avaient 4 clous alignés et montés sur rosettes. Les clous positionnés 1 - 2 - 2 à droite et 1 - 3 - 2 à gauche apparaissent au moment de l'industrialisation de l'entreprise, quand Ch. Pradel réunit machines et ouvriers dans sa nouvelle usine dans les années 20-30.

vachement sympa l'ancien.........bon il a une lame carbone..........mais je lui pardonne, il est vieux !!

on lui pardonne. Un petit coup de crème à polir et on en parle plus !

CoutèlSannadou a écrit:

Après :

Voilà, il peut reprendre du service.

Joli travail de restauration

drawidge a écrit:

Pour les 3 points on peut aussi y voire le triangle "mort aux vaches", tatoué sur la main des voyous, mais je n'y voit pas de rapport avec le pradel qui n'est pas spécialement un surin d'apache…

Une curiosité en passant :





Pradel Trois-Cent-Dix
Les points sont inversés sur le 2 pièces !

Phil traer a écrit:

vachement sympa l'ancien.........bon il a une lame carbone..........mais je lui pardonne, il est vieux !!      

Ça fait un petit moment que cette phrase me titille les oreilles, alors je pose la question :
Quelle faute y a-t-il à avoir une lame carbone, pour qu'elle nécessite (ou pas) un éventuel pardon ?
(pas d'émoticône qui rigole ; ma question est sérieuse).

+1

Spoiler:

J'avoue, moi de même, les carbone je les garde, y a pas de souci

Le Novice que je suis pense qu'un couteau à lame carbone nécessite plus d'entretien, d'où mon choix pour les lames inox, mais, je vous concède bien volontiers que c'est certainement une réflexion des plus basiques. .......................surtout pour moi qui ,e me sers pas de mes couteaux, mais se contente de les admirer ou de les manipuler, en les protégeant bien de l'humidité.
Pourtant, paraît qu'une lame carbone a un meilleur tranchant qu'une lame inox.
Par contre, esthétiquement parlant, je n'aime pas trop le "poli miroir",..........plus difficile également à photographier.