Ma tiote collection

Un coup d'œil, un commentaire sur le reste de la collection, avant fermeture?

sensei a écrit:

Un coup d'œil, un commentaire sur le reste de la collection, avant fermeture?

Bonsoir Sensei et tous:

Vous avez une belle collection: pourquoi fermer le post?

J'aime voir les merveilleux couteaux français.

Cordialement:

David.

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sensei a écrit:

Les italiens.

Je suis un peu pauvre en couteaux transalpins. C’est dommage, il me semble qu’il y a là une variété de beaux couteaux d’artisans. Les deux que je présente « semblent » ne pas être industriels.

Le Pattada sarde présente quelques petites imperfections qui suggèrent un montage manuel. La lame est à frottement. Cependant les côtes supposément en corne sont trop lisses pour être véritables. Vous me direz éventuellement ce que vous pensez des Pattada en général et en particulier.[/url]

Une collection très sympa et éclectique !
En revanche pour le Pattada, je me suis renseigné un peu (on m'a rapporté le même que toi d'une boutique de souvenirs de Sardaigne) et j'ai le regret de t'informer que c'est bien un indus.
En quelques mots voici pourquoi :
Tous les couteaux pattadese sont à capucine. À la différence de nos couteaux de bergers pyrénéens, capucins, bergers, etc. à deux clous, le dos de la lame d'une pattada vient s'appuyer sur la fausse pièce. Cette pièce de métal n'est pas comme le ressort comme d'un couteau à cran plat ou cran forcé qui pivote autour d'un clou au milieu du manche.
La fausse pièce est la colonne vertébrale de la pattada : les deux côtes en corne sont rivetées dessus, la lame s'insère entre les deux puis une virole en laiton, traversée par le pivot de la lame, est martelée directement sur la tête du manche pour assujettir le tout.

Les pattadese indus ont des côtes en corne rivetées sur des platines rivées à la fausse pièces (donc des rivets partout), avec des lames en inox et des gravures lasers, les lames sont rarement dans l'axe et les côtes ne sont pas uniformes ni en épaisseur, ni en motifs.
Les pattadese semi-indus ont des côtes en corne (souvent dépareillées) rivées à la fausse pièces et la même lame que les premières.
Les pattadese artisanales ont des côtes en cornes de premier choix, très blondes, voir du sabot de cheval, rivés à la fausse pièce et des lames forgées en acier carbone poinçonnées par une poignée d'artisans sardes qui ne les vendent pas à l'étranger.

Si quelqu'un a plus d'infos, je ne demande qu'à apprendre !

edit : tout était écrit ici : https://couteauxdepoche.forumactif.com/t5361-la-pattadesa !

Merci CoutèlSannadou pour ton appréciation et  ton explication  très claire. J'ai fait un copié-collé-imprimé de ton texte afin de vérifier à la lumière, le A4 d'une main et mon Pattada de l'autre, les détails de ce dernier qui montrent bien que ce couteau est industriel.


Manche trop clouté


Platines


Dissymétrie


Gravures laser

De plus, je crois que les plaquettes sont synthétiques, on entrevoit les rivets en transparence. Je vais garder ce couteau dans ma réserve des semi-nanars . En fait, non, finalement il est assez décoratif, je le remets sur le présentoir

Merci à toi Sensei, de prendre mon message avec philosophie.
Voici ma Pattada semi-indus, lame acier inox 420 :



Tes côtes ne sont pas forcément en synthétique, la corne blonde peut-être très translucide (la preuve)

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Et pour vous remercier, un instant de détente. mes nanarguioles (il y a même des copies de bougna, je plaisante  ):

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Moi j'adore, perso au tout début, j'ai acheté quelques couteaux en acier damas sur Ebay, et j'en reste très content au final car nos erreurs (ou pas forcement) montrent l'évolution de nos collections!

Après , un bon couteau reste un bon couteau, peu importe sa provenance (Ca reste mon avis bien sur). j'ai hier craqué sur 2 Citadel et pourtant ils viennent du Cambodge. Et ils sont bien mieux finis que certains couteliers français.

Sinon collection très sympa, des pièces que je ne connaissais pas !

Très beau Pattada, CoutèlSannadou. Belle transparence de la corne. Pas industriel car pas de platines. Pas artisanal car pas de poinçon d'artisan sarde. Ai-je bien retenu la leçon? Si j'en vois passer un comme celui-ci, je me laisserai  certainement tenter

Frédéric, je partage ton point de vue. Je me suis souvent chargé lourd de certains de mes nanarguioles, un "chasse" par exemple comme couteau de table. Tu as raison, un bon couteau est un bon couteau. Et puis, en sortant un imposant Laguiole, je ne suis pas contre un peu de frime En ce moment, j'ai adopté un faux Bouledogue de la Forge du Graoully en tant que deuxième de poche, celui ci-dessous. Léger et bien en main.

Bonsoir Sensei, CoutélSannadou et tous:


Ma défunte épouse était dans la région de Laguiole et a acheté ce couteau: est-ce vraiment un Laguiole ou a-t-elle été trompée?

Qu'est-ce'un nanagoguiole?

Selon CoutélSannadou: si on aime un couteau, on l'achète, mais je n'aime pas acheter des contrefaçons: je préfère acheter un couteau chinois directement sachant qu'il est chinois et bien sûr je n'achèterai pas de faux couteaux Albacete par exemple.

Par exemple, les Rough Rider sont chinois et ils ne le cachent pas (beaucoup).

Amitiés:

David.

Bonsoir David,

Le rivet du ressort n'est pas caché sous les plaquettes du manche

Le marquage de la nature de l'acier 440 sur la lame est habituellement sur le talon des laguioles français.

Je pense que ce couteau est d'origine asiatique.

Pareil que lamre55: asiatique!
Il y a pire dans le genre mais... dommage!

sensei a écrit:

Très beau Pattada, CoutèlSannadou. Belle transparence de la corne. Pas industriel car pas de platines. Pas artisanal car pas de poinçon d'artisan sarde. Ai-je bien retenu la leçon? Si j'en vois passer un comme celui-ci, je me laisserai  certainement tenter

Tu as tout bon ! grosso modo : indus 20 à 40 €, semi-indus 80, artisanal 150 minimum.
Pas évident à trouver.

Pour découvrir en images à quoi sert ce couteau (à partir de 26 minutes) :

Bazanne a écrit:

Pareil que lamre55: asiatique!
Il y a pire dans le genre mais... dommage!

Il faut reconnaître qu'il est facile de se faire avoir : jusque sur les marchés du XVe, des étals de couteaux "Laguiole Bougna" multiplient les réclames bidon : "made in France, vrai couteau d'Auvergne, pur Laguiole, etc." C'est révoltant.
À quelques mètres, les marchands de pièces de bazar (piles, ustensiles de cuisine en fer blanc, objets d'usage courant à la Séraphin Lampion) ont tous de l'Économe, de l'Opinel, du Pallares de cuisine, du couteau à steak et de la lancette à huîtres en palissandre Sabatier, avec une connaissance assez fine des catalogues et des prix ras du plancher. L'habit ne fait pas le moine.

David, tu pose la question: "Qu'est-ce'un nanargoguiole?"

Au départ, un nanar (ou nanard) est un mauvais film qui de par la faiblesse de son scénario, de son jeu d'acteurs, de ses effets spéciaux (ou de l'ensemble) en devient délectable au second degré (Wikipédia). Le mot peut être appliqué, selon moi, à toute chose imparfaite mais qui mérite un sourire indulgent. J’ai inventé le mot « nanarguiole » en accolant « nanar » à « laguiole » raccourci. Le tout est donc un jeu de mot (plutôt nanard) que je vous prie de me pardonner.

sensei a écrit:

David, tu pose la question: "Qu'est-ce'un nanargoguiole?"

Au départ, un nanar (ou nanard) est un mauvais film qui de par la faiblesse de son scénario, de son jeu d'acteurs, de ses effets spéciaux (ou de l'ensemble) en devient délectable au second degré (Wikipédia). Le mot peut être appliqué, selon moi, à toute chose imparfaite mais qui mérite un sourire indulgent. J’ai inventé le mot « nanarguiole » en accolant « nanar » à « laguiole » raccourci. Le tout est donc un jeu de mot (plutôt nanard) que je vous prie de me pardonner.

Bonsoir Sensei et tout le monde:

Merci pour la clarification: j'aime aussi inventer des mots comme "Pliantologie" et son équivalent espagnol "Navajalogía".

Ces films nanard s'appelaient en Espagne "série B" et maintenant je viens d'inventer le mot "Nanarvaja" en adaptant son idée.

J'ai lu que des fabricants espagnols tels que Miguel Nieto vont poinçonner leurs lames comme preuve d'authenticité, abandonnant progressivement le marquage laser car il est très facile d'importer des nanarvajas et après graver des noms espagnols à des fins frauduleuses mais légales en Espagne.

Par exemple "La Albaceteña" (féminin: personne ou chosei d'Albacete) est une marque déposée qui importe des couteaux de poche chinois des modèles d' Albacete, bien que la qualité ne soit pas mauvaise.

J'ai demandé à plusieurs reprises s'il était possible de breveter en France la marque "La Thiernoise", équivalente à La Albaceteña (Ñ = GN) "La Albacetegna".

Amitiés:

David.

Je fais suite à l'affaire Pattada.

Rappel à Coutèl:
Très beau Pattada, CoutèlSannadou. Belle transparence de la corne. Pas industriel car pas de platines. Pas artisanal car pas de poinçon d'artisan sarde. Ai-je bien retenu la leçon? Si j'en vois passer un comme celui-ci, je me laisserai  certainement tenter

Je vois celle-ci sur eBay. Qu'en penses-tu?
https://www.ebay.fr/itm/ANCIEN-COUTEAU-PATTADA-manche-corne/233759829230

Si tu veux de l'aide sur un Pattada, il fait demander à Àchille c'est un spécialiste des couteaux Sardes, il vient régulièrement sur ce forum

J'ai trouvé celui-ci dans une quincaillerie à Rome.......improbable.....
Mais c'est bien un couteau artisanal fait par  Pier Giacomo Saddi

Un bon fournisseur de pattadese et de dorgalese (entre autres) : David Steri

https://davidesteri.jimdofree.com/coltelli/coltelli-regionali-sardi/

Tu as de la chance pierrot44, cela semble un vrai Pattada artisanal (damas, belle ciselure de la mitre) , rare dans nos collections car, selon Coutèl, invendus à l'étranger.
Merci kokoro, j'ai été voir, en effet, bel artisanat.