Patience et longueur de temps…

Aujourd'hui, j'avais prévu de tondre les pelouses (1 ha, quand même !) mais la pluie m'a obligé à me réfugier dans mon atelier où du travail m'attendait.
Les couteaux sont ceux que je vous ai montrés sur le fil "le coin des chineurs" et qui ne demandaient qu'à être transformés.
Avant :


Après :


Pour l'instant, j'ai coupé à la scie et mis en forme à la meule, puis dérouillé à la frotte scotch-brite et au feutre. Reste à faire le polissage des lames et celui des manches.
Mais à la première éclaircie, je laisse tomber les couteaux et je saute sur le tracteur avant que la jungle ne s'installe.
Appelez-moi Attila, les gars (sauf que là où je passe, l'herbe repousse)

Avec la pluie qu'il a fait ces jours ci, j'ai bien peur que Rosalux s'embourbe

Ok, je sors !!!!

ouais en plus 1 Ha je peux rien pour toi

Pendant que l'herbe pousse et que la pluie tombe, je continue mes petits bricolages.
Je vous avais montré le Pradel "placoplâtre" l'autre jour (le 5e sur la photo).
Après avoir redressé le fil qui avait des "serrations" malheureuses, j'ai poncé les cotes et je les ai passées à l'huile de teck siccative, en deux couches avec ponçage à la laine d'acier 000 entre les couches.
Petit resserrage des rivets et une goutte d'huile dans l'axe. Ponçage du tire-bouchon à la laine d'acier et passage au banc d'essai sur un Chinon 2017.
La lame pleure un peu mais je ne sais pas si ça vaut le coup de la limer pour la redresser.
Bref, pour 1€ (prix d'achat) et quelques centimes de consommables, j'ai un beau couteau dans ma poche.

Avant :


Après :

Moi, je le laisserais pleurer.

Cela me rappelle mon Franc de CRT, lui aussi pleure toujours, et ce n'est pas pour cela que je ne l’aime pas.

Surtout que dans les 2 cas, ce n'est quand même pas de grosses larmes.

Effectivement, je vais laisser la lame pleurer.
Mais c'est surtout parce que j'ai un peu la pétoche de limer. Comme disait mon chef d'atelier : le métal, on peut en retirer mais on ne peut pas en rajouter ; et je me connais, je vais limer, vérifier, relimer un poil, jusqu'au coup de lime de trop qui fait dire (mais trop tard) que le mieux est l'ennemi du bien.
Que celui qui n'a jamais foiré l'engagement d'un liner me jette la première bière (ah ah !).

rosalux a écrit:

Effectivement, je vais laisser la lame pleurer.
Mais c'est surtout parce que j'ai un peu la pétoche de limer. Comme disait mon chef d'atelier : le métal, on peut en retirer mais on ne peut pas en rajouter ; et je me connais, je vais limer, vérifier, relimer un poil, jusqu'au coup de lime de trop qui fait dire (mais trop tard) que le mieux est l'ennemi du bien.
Que celui qui n'a jamais foiré l'engagement d'un liner me jette la première bière (ah ah !).

Je te rejoins totalement, en voulant trop jouer les Perfectionnistes, c'est parfois là qu'arrivent les problèmes.

Un peu comme serrer des boulons sans clef dynamométrique : .............paf le boulon si on insiste un peu trop.!!!!!!!!!

Pour le serrage des écrous, c'est plus facile : il suffit d'arrêter de serrer un quart de tour avant que ça casse.
Fastoche, non ?

tintin a écrit:

Avec la pluie qu'il a fait ces jours ci, j'ai bien peur que Rosalux s'embourbe

Ok, je sors !!!!

Celle-là, il m'a fallu 24 heures pour la comprendre ! Je baisse, moi ; je baisse…

rosalux a écrit:

Pour le serrage des écrous, c'est plus facile : il suffit d'arrêter de serrer un quart de tour avant que ça casse.
Fastoche, non ?

rosalux a écrit:

tintin a écrit:

Avec la pluie qu'il a fait ces jours ci, j'ai bien peur que Rosalux s'embourbe

Ok, je sors !!!!

Celle-là, il m'a fallu 24 heures pour la comprendre ! Je baisse, moi ; je baisse…

Je m'étonnais que tu n'aies pas encore réagi et je me demandais si tu ne t'étais pas vexé ( on sait jamais)

Retour sur les couteaux "Paris" à lame yatagan de la page précédente.
Les lames étaient terminées mais les manches restaient décolorés.
Après ponçage, je les ai peints à l'encre de Chine. Une fois secs, je les ai égrenés à la laine d'acier 000 et bien dépoussiérés.
J'ai ensuite passé de la cire d'abeilles et laissé sécher une nuit.
Passage au chiffon de laine et c'est quasi terminé. Je suis dans les délais pour le cadeau de mariage de mon beauf'.

Avant :


Après :

c’est uniforme comme cela

je vais essayer , cela rend bien

Si moi j'y arrive, c'est que c'est facile.
En revanche, il faut être soigneux et bien respecter les étapes.
Le bois doit être exempt de cire ou de vernis ; donc ponçage complet.
Il faut respecter le temps de séchage de l'encre. Pas besoin d'en mettre beaucoup ; elle est très couvrante.
Égrener à la laine d'acier fine (000 pour mon cas) et bien dépoussiérer avant de vernir, de cirer ou d'huiler.
Penser à protéger les parties qui ne doivent pas être teintées avec du ruban de masquage car l'encre de Chine est indélébile.
Penser aussi à faire une ou deux photos pour le forum.

J'avais réussi à ôter l'encre de Chine séchée avec de l'éthanol sur l'étiquette du flacon, mais jamais essayé sur virole métallique. Je préfère utiliser de la bande désormais, c'est quand même plus commode.
Autre astuce (je fais ça pour les rosettes et la soie rivetée en cul de manche) : essuyer juste après la peinturlure, quand l'encre n'est pas encore sèche. Mais bon, faut être précis, pour pas éponger l'encre qui est sur le bois.

Petite journée à l'atelier pour faire un peu de rangement et de nettoyage (c'était pas du luxe !) et pour terminer la série de couteaux de table Chevalerias-Ytournel.
J'aurais bien aimé un polissage plus net mais mon touret est vraiment faiblard (250 W) et je ne peux pas appuyer autant que je voudrais sans le bloquer.
Je sais déjà ce que je vais commander au Père Noël

En brocante, j'ai trouvé deux petits canifs Parapluie neufs de stock mais montés à l'arrache. J'en ai gardé un tel quel et j'ai tenté de modifier l'autre, histoire de me faire la main.
Les cotes plastique ont été virées ; les platines poncées et polies, comme le ressort. La lame polie également.
J'avais des chutes d'ébène qui étaient presque à la dimension des platines ; je les ai donc amenées à la cote… des cotes.
Remontage et rivetage du ressort avec de la baguette de brasure argent ; rivetage de l'axe de lame avec une pointe acier de 2,7mm.
Je n'ai pas remis la bélière et j'ai conservé les rosettes pour une prochaine restauration d'un Charlois.
Bilan : j'ai transpiré, fait plein d'erreurs, merdé beaucoup mais j'ai aussi appris plein de trucs.
Reste à comprendre comment on fait pour remettre l'axe de la lame quand le ressort est en tension. J'en ai bavé des ronds de chapeau car il faut à la fois pousser très fort sur le ressort, tenir la lame en place et enfiler l'axe en même temps. Problème, je n'ai que deux mains, il en faudrait trois.

rosalux a écrit:

et pour terminer la série de couteaux de table Chevalerias-Ytourne [/url]

Attention à ce genre d'anciens couteaux de table style "ménagère" , si on les laisse longtemps à une certaine chaleur la "colle/glue/merdouille d'origine qui scelle la soie dans la lame finit par couler.

Et c'est une sacrée plaie à nettoyer, le manche/couteau est empoisonné et quasi bon pour la poubelle...

des-monts a écrit:

rosalux a écrit:

et pour terminer la série de couteaux de table Chevalerias-Ytourne [/url]

Attention à ce genre d'anciens couteaux de table style "ménagère" , si on les laisse longtemps à une certaine chaleur la "colle/glue/merdouille d'origine qui scelle la soie dans la lame finit par couler.

Et c'est une sacrée plaie à nettoyer, le manche/couteau est empoisonné et quasi bon pour la poubelle...

Les couteaux de table anciens que je restaure sont quasiment tous montés au ciment coutelier, à base de cire à cacheter, donc sensibles à la chaleur. Et bien sûr, ils rouillent.
Je les offre donc aux amis avec une notice d'emploi : ne pas les laisser traîner dans l'évier, pas de lave-vaisselle, essuyage soigneux et rangement au sec.
Et comme je suis magnanime, je les livre avec un S.A.V. gratuit. En cas de catastrophe, on me les renvoie et je les remets à neuf.
Pour moi, c'est l'occasion de pratiquer et de m'améliorer ; donc, j'y trouve mon compte.

Chouette boulot en tout cas, quand on commence on fait toujours des maladresses et on se complique toujours un peu la vie, mais après quelques-uns ça va tout seul !

Bedreskungs a écrit:

Chouette boulot en tout cas, quand on commence on fait toujours des maladresses et on se complique toujours un peu la vie, mais après quelques-uns ça va tout seul !

Alors vivement mon cinquantième
C'est vrai que quand je vois ce que sont capables de faire un Patmul0 ou un JPP, je réalise que j'ai encore une belle marge de progression !

N'est-ce pas ça le plus intéressant, finalement ?

rosalux a écrit:

Effectivement, je vais laisser la lame pleurer.
Mais c'est surtout parce que j'ai un peu la pétoche de limer. Comme disait mon chef d'atelier : le métal, on peut en retirer mais on ne peut pas en rajouter ; et je me connais, je vais limer, vérifier, relimer un poil, jusqu'au coup de lime de trop qui fait dire (mais trop tard) que le mieux est l'ennemi du bien.
Que celui qui n'a jamais foiré l'engagement d'un liner me jette la première bière (ah ah !).

Il te suffit d'acheter une lime à rajouter.

blague chez les arpettes
tu va au magasin cherchez la lime a épaissir

Joli taf , c'est vrai que les petites bricoles deviennent de plus en grandes et cela est plaisant de progresser .

26Zebulon07 a écrit:

blague chez les arpettes
tu va au magasin cherchez la lime a épaissir

Mince, comme un andouille, je n'avais pas saisi la vanne !!!!!!

Pas mal, je la ressortirai.

- La lime à épaissir
- la corde à virer le vent
- l'échelle sans barreaux
- le marteau à bomber le verre
- la masse pour enfoncer le piquet d'incendie
sont des grands classiques du bizutage d'arpète dans tous les ateliers.

À l'hôpital, autrefois, on envoyait les élèves à la pharmacie centrale chercher un litre de sirop de Cordomme (corps d'homme).
Et les potards répondaient qu'ils allaient avoir besoin d'un coup de main pour produire autant

rosalux a écrit:

- La lime à épaissir
- la corde à virer le vent
- l'échelle sans barreaux
- le marteau à bomber le verre
- la masse pour enfoncer le piquet d'incendie
sont des grands classiques du bizutage d'arpète dans tous les ateliers.

À l'hôpital, autrefois, on envoyait les élèves à la pharmacie centrale chercher un litre de sirop de Cordomme (corps d'homme).
Et les potards répondaient qu'ils allaient avoir besoin d'un coup de main pour produire autant

La dernière, je la connaissais.

En voici d'autres :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Canulars_dans_la_technique

Vous noterez que le bois d'arbre existe