Patience et longueur de temps…

Un Violon Gimel qui m'a fait de l'oeil dans un lot ebay    Il a un ressort de camion et aucun jeu.
Limage du talon pour diminuer le poncetage, décrassage, cirage, aiguisage, une goutte d'huile et c'est reparti comme en 24 

 

Eh eh ! Bien joué.
Une petite goutte d'huile dans l'axe pour assouplir l'ouverture, ça aide bien car c'est vrai que ces vieux Gimel (d'avant la "délocalisation") avaient des ressorts virils.

Édit : Il y en a qui re-localisent. L'exemple ci-dessous (capture d'écran) l'explique bien. En effet, si l'étiquette "made in France" est bien fabriquée en France, le couteau est 100 % made in ailleurs.

rosalux a écrit:

Chopés à Emmaüs pour quelques piastres, trois à jambon dont un avec manche ABS ; un à pain manche en corne ; un cuisine neuf de stock, jamais affûté et une lancette à huîtres avec des serrations maison dont je n'ai pas compris l'utilité.
Avant :


Passage à la frotte pour tout le monde et ponçage des manches, puis deux couches d'huile de teck pour les rendre hydrofuges.
Après :


Le grand couteau à jambon est de très belle facture, et comme l'avait vu Bedreskungs sur le coin des chineurs, il est nogentais.

C'est plus les memes, avoue :p

Sur le coin des chineurs, j'ai montré ma première pioche de l'année, croustillante et fatiguée mais prometteuse.
Avant :


Après :
Je dois encore reprendre la pointe cassée du troisième et ils seront tous prêts à reprendre du service.

Le vendeur ne va pas reconnaitre son Tarry Levigne

Montrés sur "le coin des chineurs", cette feuille de boucher très usée et ce couteau à jambon au manche en ébène guilloché de chez Sabatier à la trompette.
Rien de très compliqué mais j'ai dû tremper la lame du couteau dans l'acide oxalique pour décoller la gangue de rouille avant ponçage.
Le couteau mesure 39 cm dont 24,5 de lame. Le guillochage du manche est superbe et le brillant de l'ébène est obtenu juste avec la frotte coton.
Le manche de la feuille a été poncé fin et a reçu deux couches de patine à l'alcool.
J'ai refait un fil aux deux. Il ne reste plus qu'à leur trouver un nouveau proprio.
Avant :


Après :

Pâques et la résurrection du couteau à jambon   avec la satisfaction de découvrir un bel objet en plus !

Ma pioche de dimanche au vide-grenier de Saint-Amand :
Les fermants sont cuits mais je les ai pris pour récupérer des pièces (des ressorts, par exemple )
J'avais peur que le sparadrap sur le couperet ne cache un manche fendu mais non, il est juste là pour le "grip".
Avant :


Après quelques heures de chirurgie esthétique, tout le monde est prêt à reprendre du service. Le désosseur à droite est quasi centenaire mais il a encore des années de service devant lui si on en prend soin.
J'ai dû également refaire un fil au couteau à manche jaune qui était bien cabossé.
Je n'ai pas trop fignolé l'esthétique mais ces couteaux sont avant tout des outils faits pour servir. Donc manche propre, rivets bien serrés et lame coupante, et basta.

ça bosse bien !est ce que tu les vends ?

Oui, bien obligé car ça tient quand même de la place et il faut faire du vide de temps en temps.
Et puis ce sont avant tout des outils, faits pour servir, alors deux ou trois fois par an, je déstocke ; soit en vide-grenier, soit en envoyant aux copains un modèle qui leur plaît.
Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas collectionneur. Pour moi, un couteau doit servir ; et s'il ne me sert pas, je le fais tourner.
Mon plaisir, c'est de redonner vie à une épave et la voir à nouveau en service. Oui, je suis bizarre, je sais.