Calmels de toutes époques

Voila quelques photos de son petit frère, un cadeau d'un "papi" aujourd'hui disparu. Il est quasiment à l'identique, seul le guillochage est un peu différent, ainsi que la mouche, et la croix de rivet en possède un de moins. Après tant d'années aucun jeu dans la lame, il n'a pas bougé.

la corne est magnifique  

"Objets inanimés avez-vous donc une âme ?"

parfois plus que certains êtres animés......

De retour... pfffff et comme m'a dit mon fils à mon arrivée "welcome to hell"

Bref..

Pendant mon périple estival j'ai ramené quelques trucs dont ce Calmels trois pièces, mouche forgée appartenant à mon beau frère qui lui avait été donné par son père

A la louche il doit dater des années 60

Petit nettoyage effectué

Content de te revoir parmi nous Frank  

Belle pièce et plutôt bien conservée pour son âge  

Frank a écrit:

12 cm en ivoire
lame acier carbone simplement estampillé " calmels à Laguiole"   Pas le hors concours ???????







 

Bonjour franck
pourrait tu pour info si cela ne te dérange pas en te remerciant à l'avance
Combien tu la payer à laguiole ce couteau calmels a laguiole sans le marquage hors concours ?
cordialement

Pour ce genre de question, il est préférable de voir ça directement en MP   

samir_4612 a écrit:

Pour ce genre de question, il est préférable de voir ça directement en MP   

bonjour samir_4612
désolé c'est fait

Pas de soucis David   

Je rebondis sur le post de Franck qui indique que les Calmels marqués "10 médailles d'or" dateraient de 1890/1900. Je viens de trouver ce dernier dans une brocante. C'est un plein manche ivoire en état de conservation exceptionnel, 13 cm, 3 pièces. Je ne peux pas résister, ne serait-ce que pour le plaisir de yeux, à vous le présenter dans cette rubrique :"Calmels de toutes les époques". Bien sûr, j'attends vos commentaires, non pas sur la qualité du couteau qui est incriticable mais sur sa datation potentielle. Je précise que les rayures d'affutage ne sont pas de mon fait. Régalez vous et à bientôt.

Hé bien superbe couteau

Je précise que ces fameuses datations , je les ai posté au tout début de ce forum , elles datent de 2008, je ne sais même plus ou j'avais trouvé cela , donc méfiance tout de même hein

Très beau. La mouche est soudée?

La mouche est forgée bien sûr ( je ne crois pas qu'on faisait des mouches soudées à l'époque, ça date de la fabrication à Thiers au début du XXè) avec le ressort qui fait 4m/m en tête et 3 en cul.

Mon père était un copain d'enfance de Jacques Calmels.
La boutique de ma grand-mère était située à peine à 50 m de celle des Calmels à Rodez.

Ayant lu l'intégralité de ce post, je suis surpris par les principes de datation.

A toutes fins utiles, je joins une photo des couteaux de poche de mon paternel.
Celui du haut date de 1956 et sa lame (usée !) porte l'indication "10 médailles d'or".
Ce n'est donc pas très vieux.

Celui du bas date de 1954 et portait la même mention.
La lame a été changée dans les années 90/2000 chez Calmels à Rodez et porte l'indication "Calmels à Laguiole" :
il n'est donc plus question du "hors concours" que l'on trouve le plus souvent.

Je confirme : j'ai eu au téléphone une des filles Calmels qui m'a assuré que ce marquage "10 médailles d'or" avait perduré jusqu dans les années 50.

Je continue à montrer le contenu de mon tiroir (cf ma présentation) avec 2 "petits" ( 10 cm) :

Celui du haut est un des 3 non-Calmels en ma possession.
C'est un David, usé, qui était le couteau personnel de ma grand-mère (dont la boutique était pourtant toute proche de celle de Calmels !)
Je suis incapable de dire en quoi est le manche : plastique ?
Il est tout simple et n'a pas de mouche.
Je l'ai toujours connu et donc date au moins des années 60.

Celui du bas a été offert par mon père à mon épouse peu de temps après notre mariage.
C'est une commande spéciale avec manche en ivoire et mouche forgée.
Il date de 1984 ou 85.

Monsieur a écrit:

Je suis incapable de dire en quoi est le manche : plastique ?

rhodoïd peut être

Celui du haut est un aveyronnais, les cotes sont en matière synthétique qui se rétracte avec le temps : classique.
Celui du bas est plus sympa, mais ce qui m'étonne c'est le pointillage à 4 clous en croix.

labrindille a écrit:

...........
Celui du bas est plus sympa, mais ce qui m'étonne c'est le pointillage à 4 clous en croix.

Ceux de mon paternel (voir plus haut) n'ont que 4 clous également.

labrindille a écrit:

Celui du haut est un aveyronnais,............

Qu'est-ce que tu entends par là ?
Fabriqué en Aveyron ?
Sorte de Laguiole ?

J'ai dit dans ma présentation que je ne suis pas collectionneur.
J'apprends donc beaucoup à la lecture de ce forum mais je n'en suis qu'à mes débuts.

Le couteau "Aveyronnais" est (un peu ) une "sous marque" du laguiole car les pièces qui le composent sont moins chères: souvent des platines métalliques à la place du laiton, pas de mouche donc une étape en moins, ressort lisse donc pas de guillochage, cotes en corne pressée ou matière synthétique etc. un montage plus simple avec des pièces de base identiques qui rendait ce couteau abordable à tous. ce qui n'empêche pas sa valeur utilitaire au quotidien dans nos campagnes.
Aujourd'hui les fanas du laguioles ne jurent que pour des couteaux de Mof ( meilleur ouvrier de France) ou d'artisans renommés qui souvent font du beau travail, avec mouche forgée, guillochage original, cotes en matières diverses : bois, ivoire ou dent de mammouth etc. Cela n'a plus rien à voir avec " un couteau de laguiole" mais c'est la mode... Hélas pour les amateurs du laguiole classique dont peut faire partie l'aveyronnais. Le laguiole est entrain de perdre son identité.

labrindille a écrit:

.................... Le laguiole est entrain de perdre son identité.  

Ca, ça s'appelle un euphémisme !

Et pour corroborer la réflexoin, j'ajoute que j'ai un "Laguiole" avec une lame Sandvik en inox et un autre avec des cotes en aluminium !

Mon père considérait que les guillochés n'étaient destinés qu'aux touristes et ne méritaient pas l'appellation de Laguiole telle qu'il l'entendait, à savoir un couteau utile, voire utilitaire, et non pas un couteau pour amuser la galerie (ou la vitrine).
Il commençait à changer d'avis à la fin de ses jours mais je garde ses réflexions en mémoire.

Merci pour l'explication concernant "l'Aveyronnais".
J'en possède un autre que je ne manquerai pas de montrer.

Il avait bien raison ! Même l'acharnement de la mouche forgée c'est de la tartufferie, mais là on
est tombé dans le domaine du collectionneur, plus de l'utilisateur pragmatique ...

Voici donc ci-dessous un Aveyronnais et un Laguiole.

Ce sont des petits 9 cm.

Celui du haut est celui que mon père m'a offert pour mes 10 ans : je ne l'utilise plus depuis lurette d'où la rouille qui va probablement faire souffrir les yeux de quelques forumeurs.
Il n'a donc pas de mouche, pas de guillochage et 6 petits clous curieusement implantés.

Celui du bas est celui que mon père a offert pour les 10 ans de mon fils aîné : il ne l'utilise pas alors que celui de son frangin (qui s'en est vu offrir un lui aussi pour ses 10 ans - on ne change pas les traditions !) n'est plus à la maison.
La mouche est forgée, le ressort est guilloché mais il n'y a pas de petits clous.

Une question : comment différencie-t-on la pointe de corne des autres cornes ?

Bonne explication de La Brindille , c'était une question de coût , il était bien plus simple à fabriquer , d'ailleurs mon grand-père en fabriquait dans les années 20 alors qu'il ne fabriquait pas de Laguiole .
La corne pressée se reconnait par sa couleur , on dit "grise" ou transparente pour la moindre qualité ,certains mettaient un colorant rouge entre la platine et la cote.
En vieillissant elle prend souvent un aspect feuilleté , on approfondira le sujet quand nous aurons installé le matériel qui sert à l'obtenir dans le nouveau local.

Eh oui, l'inconvénient de la corne pressée est qu'elle se délite ou s'écaille à l'humidité : donc robinet ou lave-vaisselle interdits !
La lame, aucune importance, si elle est mouillée il faut bien l'essuyer avec un chiffon sec et même passer l'ongle dans l'onglet pour retirer toute trace de crasse.

En voici 2 autres qui sont parfaitement identiques.

Lorsque mon père est revenu s'installer définitivement à Rodez en 1981, il reprit contact avec Jacques Calmels.
Il lui fit alors faire quelques commandes "spéciales". J'ai déjà montré celui de mon épouse.

Il s'agit là de sa première commande : un couteau pour lui, le même pour moi.

Mon paternel râlait de voir que le mien se "patinait" et donc jaunissait alors que le sien restait bien blanc.
Je pense en fait qu'il n'utilisait pas son couteau et qu'il continuait à lui préférer ceux qu'il avait en permanence à la poche et que j'ai présentés plus haut.
Le mien traînait souvent sur la table et était donc exposé à la lumière du jour.

Ce sont des 12cm, cotes en ivoire.
Celui du haut est celui de mon père, celui du bas le mien.

[Pour rester dans le sujet Calmels de toutes les époques voici une brochette qui illustrera le propos. Merci d'avance pour vos commentaires.
url=https://servimg.com/view/18870283/204][/url]

Très belle "brochette"

Le manche du premier est d'origine ou a t'il été refait ?