Les débuts de votre passion pour la coutellerie ?

Je vais vous parler de mes débuts à moi

Ca commence par hasard vers la mi-janvier 2021...objectif les Laguioles.
Les Laguioles, rien que les Laguioles...uniquement les Laguioles...

Pour passer le temps, je parcours les topics, je me perds dans le topic des couteaux industriels...
Bah je peux aller voir, c'est sans risque...je ne veux que des Laguioles d'Artisans

Je tombe sur un topic de couteaux chinois...puis un autre...hum, pas moche quand même...pas cher (enfin, on peut trouver des couteaux pas cher)...visiblement des bons couteaux pour leur prix...bref, comme pour les stylos-plumes, ils ont l'air de sortir des trucs pas cher qui vont étonnamment bien.

C'est parti pour une exploration dans knivesandtools, et me voilà à créer un compte et commander 3 Böker+ (oui, 3, pour comparer hum hum).

Voilà que j'arrive et je donne un coup de canif (si je peux dire) dans mon objectif de départ

Je continue mes lectures, je découvre la marque Italienne Lionsteel...et il y a aussi des couteaux qui me plaisent.

Je pense que...je suis foutu...et que je ne vais pas avoir que des Laguioles  

Et vous, vous aviez aussi "un objectif" de collection au départ ?

Ce début de passion va faire un heureux, mon fils, qui adore les couteaux (plus que les stylos-plumes ), ne va pas se plaindre de voir arriver des colis par la poste.

Depuis petit j’ai toujours été attiré par l’objet couteau et je ne m’explique pas vraiment pourquoi

J’ai reçu mon premier petit canif par mon grand père paternel, je ne me rappelle plus à quel âge (<10 ans), je le possède toujours, il a bien vécu

Par la suite vers l’adolescence, je me suis contenté d’acheter occasionnellement l’un ou l’autre couteau simplement parce que je le trouvais à mon goût plus que par utilité, pour le simple plaisir d’avoir un couteau à regarder, à manipuler

Bien sûr j’ai été influencé par la série Mac Gyver et il m’a fallu un couteau Suisse, celui ci n’avait de Suisse que le nom car c’était un produit de mauvaise qualité, je ne l’ai pas épargné et très vite du jeu est apparu dans les outils.

Un jour, il y a plus ou moins une bonne huitaine d’années, je me suis réellement intéressé aux couteaux et j’ai découvert un monde dont je ne soupçonnais même pas l’existence, un monde intéressant, passionnant et très addictif

Mon côté cartésien m’a de suite dirigé vers les couteaux à système et les industriels plus facilement abordables et puis j’ai découvert la beauté de l’artisanat grâce aux salons, aux forums, aux chaînes YouTube, ... et me voilà aujourd’hui complètement imprégné, la passion des couteaux fait partie intégrante de ma vie quotidienne et je possède une collection progressive, ouverte et finalement assez éclectique

J'ai, je crois, toujours eu un couteau dans la poche : j'ai été louveteau, j'ai fait des colonies de vacances, j'ai grandi à la cambrousse entre les champs, les patures et les bois. J'ai bricolé des cabanes avec des perches à tomates piquées dans les jardins et des bouts de ficelle de lieuse, bref, la vie au grand air.
A la maison, il y avait quelques canifs et Opinels qui trainaient, que je perdais rapidement en essayant d'échapper aux chiens ou aux paysans défendant leurs mirabelles ! A la campagne, en toute saison, on a l'usage d'un couteau : on récolte champignons, asperges sauvages, pissenlits, on grave des initiales dans une écorce, on crève les pneus du vélo de l'ennemi juré (genre "guerre des boutons")...
Plus tard, étudiant, avoir un couteau en ville faisait passer pour un beauf, mais tant pis ; le suisse c'est imposé au binoclard que j'étais pour revisser les vis de lunettes avec le microtournevis Victorinox. Mac-Giver pour moi n'a rien déclenché, j'avais déjà utilisé et perdu 3 couteaux suisses avant la diffusion de la série !
J'en ai revissé de la lunette d'étudiante, et de fait, le suisse m'a permis de faire habilement quelques autres bricolages et d'en recolter des remerciements chaleureux, merci la Suisse!
Le service militaire, encore l'occasion de se servir d'un couteau, parce que la baionette de Famas, pour ouvrir une boite ou décapsuler une bière, c'est pas l'idéal.
Puis le boulot : un pliant à pompe arrière et surtout lame épaisse : plus efficace et moins dangereux que le cutter pour ouvrir les cartons.
Un Laethermann, ma boite à outils principale depuis 30 ans, et quelques lames achetées par-ci par là, juste parce qu'elles me plaisent.
Je n'étais pas un fanatique du couteau, juste le gars connu pour en avoir toujours un sur lui et qu'on venait voir pour un petit dépannage rapide. Le mec bizarre qui sort son couteau à la pizzéria ou à la cantine parce que le couteau fourni coupe comme le genou de ma grand-mère. Les gens trouvent ça bizarre, mais personne ne s'offusque qu'on vous refile un outil pour couper qui ne coupe pas !
Tant pis si je passe pour une extra-terrestre, je sais que j'ai raison d'avoir un couteau sur moi : il ne se passe pas une semaine sans que j'ai à m'en servir. Il m'arrivait de faire cadeau d'un couteau à un ami, choisissant soigneusement l'outil le mieux adapté à l'usage de la personne et l'esthétique correspondant à ses goûts et j'étais ravi de voir que le couteau était utilisé avec plaisir et régularité.
De mon coté, je n'avais q'une poignée de couteaux à ma disposition, pas de quoi parler de collection, ni de passion...
J'avais visité Thiers il y a 20 ans avec grand plaisir et aussi frustration de n'avoir qu'un budget limité : j'aurai bien dévalisé chaque boutique !
Et puis un jour que je trainais mon ennui sur le net, je tombe sur des forums de couteaux dont celui-ci retiens mon attention.
Il existait sur cette planète des gens qui non seulement portaient sur eux un couteau, mais en parlaient entre eux !
Et ici, j'ai rencontré des anciens qui fabriquaient des couteux et de fait savaient de quoi ils parlaient, et des jeunes qui se mettaient à en fabriquer. Des vieux sages à la connaissance encyclopédique et des chiens fous à la frénésie contagieuse ! Des bricolos aproximatifs mais enthousiastes et de véritables orfèvres. Des collectionneurs genéralistes fouinant tous azimuths et des spécialistes mono-maniaques. Bref des gens pour qui il est normal d'avoir un couteau dans sa poche !

Et c'est là que je me suis dit, Nom de Zeus,mon vieux Drawidge, tu as toujours eu des couteaux, tu aimes ça, avoue-le, ca te plait, pourquoi ne pas assumer pleinement ton état de cultellophile : la vie est trop courte après tout.
Et depuis, j'accumule compulsivement les lames, surtout les vieilles, rouillées, usées, crasseuses, cassées, je les dérouilles un peu, et les entrepose dans ma grosse boite à couteaux. J'ai arrèté de les compter à 250, je dois bien en voir 100 de plus mais qu'importe. Bizarrement, j'ai peu de Laguiole (je ne suis pas fan de la forme à part le droit).

Merci pour le récit de vos expériences.

Drawidge, tu m'as bien fait rire avec ta réparation de lunettes d'étudiantes

Et en réfléchissant un peu, c'est vrai que j'ai un couteau depuis sans doute presque 40 ans, un couteau Suisse avec pas mal d'outils, qui m'a bien dépanné avec ses tournevis, et qui doit traîner quelque part.

Mais je le vois sans doutes toujours avec mes yeux de pré-ado de l'époque, ne pouvant le considérer comme un "vrai" couteau  

C'est un plaisir de lire vos récits, j'espère que d'autres se prêteront au jeu  

(sinon, ma commande des 3 Böker+ faites hier à midi chez Knivesandtools est arrivée aujourd'hui matin       , mais comment ils font, c'est expédié des Pays-Bas et ça va plus vite que la Poste Belge  ...franchement pour le prix, je suis positivement étonné, je les ai découvert vers 19h, donc juste un rapide coup d'oeil et je n'y connais rien, mais pour ce prix là, ça a l'air incroyable...photos plus tard dans le topic dédié   )

C'est une bonne question ! J'ai jamais été attiré par les couteaux petit. Quand j'ai commencé a voyagé a l'internationnal, mes parents m'ont offert un couteau suisse. Il a bien bourlingué (mais je l'ai toujours). Et puis finalement, pour faire comme mon grand pere, j'ai demandé au pere noel un couteau pour les repas. Et paf ! C'etait trop tard !

Bof, moi j'ai toujours eu un couteau de poche , depuis l'enfance, comme mon père et mes grands-pères,
c'était normal comme le mouchoir...

Pas pas subitement d'enthousiasme intempestif, c'est juste qu'au fil du temps j'ai repéré des trucs tentants,
dont j'avais d'ailleurs pas besoin . Aussi je me résonne ,enfin j'essaye!

C'est au détour de vides Greniers que j-ai commencé à regarder les couteaux pliants proposés par les camelots.

J'ai commencé par 3 Laguiole Bougnat proposé à petits prix au début des années 2.000.

ça y est, j'avais mis le nez dans l'engrenage.

Lors de mes différents voyages dans l’hexagone, inconsciemment, je m’intéressai aux couteaux régionaux, ..........de qualité ou pas.

Et puis, j'ai eu le malheur, ou plutôt le bonheur de découvrir ce Forum, et là, j'ai compris qu'il me fallait revoir ma copie et acheter "plus sérieusement".

Je suis rentré par hasard dans une coutellerie bien connue d'Annecy, j'y suis resté plus d'une heure, ............et reparti avec "un vrai couteau de collection" qui n'était autre que le Petit Savoyard en chêne.

Je me suis intéressé aux éléments composant un couteau : la composition des lames, les différentes matières des manches, les différents système de blocage de lames, etc.

Étant déjà retraité, je me suis mis à dévorer les pages Internet relatives à la coutellerie, plusieurs Forums spécialisés, acheter et lire de nombreux ouvrages , etc

Sans faire de pub, j'ai parcouru des pages et des pages du sîte de la Coutellerie Berthier à Valence, ou celui de Knives and Tools en Hollande.

Me rendant souvent en Bretagne, j'ai rencontré un coutelier passionné à St Malo qui avait travaillé par le passé chez Ponson, et Jean Henri Pagnon à St André des Eaux, Patron de la coutellerie spécialisée dans le Morta.

Que de grandes discussions avec ces passionnés !!!!!!

Ensuite, , j'ai continué à acheté, souvent poussé par ma Compagne, qui elle collectionnait les objets en faîences.

On était content de nos Collections, répertoriées sur tableur et fichier Excel, avec évidemment un dossier photos.

Maintenant, je prends vraiment de l'âge, et me réoriente petit à petit vers l'horlogerie, et en particulier différent types de montres.

Néanmoins, plusieurs fois par semaine, je bichonne mes couteaux, je les regarde, les manipule, me rappelle leur histoire, bref, ils m'aident à traverser le temps.

Reste à savoir jusqu'à quand ?

Comme beaucoup d'entre Nous, je constate avec regrets que ma descendance ne porte pas le même intérêt que moi à cette modeste collection,.

Cependant, tous mes couteaux sont neufs de chez neufs, je me refuse à m'en servir, n'en déplaise à Certains.

Voilà, juste un petit mot pour dire que j'ai toujours un immense plaisir à parcourir ces Forums, ce qui constitue ma plus grande activité, le confinement actuel accentuant encore plus cette habitude journalière devenue indispensable à mon équilibre.

Allez, continuez de me charmer avec vos posts et vos photos : j'en redemande encore.

J'ai le souvenir d'un couteau qu'on m'avait donné : une petite lame, une grande lame et un tire bouchon.
Je me vois en train de visser le tire bouchon dans un tronc d'arbre chez mon grand père.
La mèche du tire bouchon a pété. Je me suis fait engueuler. J'avais sans doute 5 ou 6 ans.
C'était mon premier couteau.

A sept ans mon Père m'a offert un poignard que j'ai encore.
Je me suis toujours baladé avec un couteau. Pliant c'est plus pratique.
Les grands me disaient souvent genre : << tiens, toi qu'a toujours un couteau dans la poche... Quand ils avaient une ficelle à couper ou un carton à ouvrir. >>

C'est ceux qu'en ont besoin et qu'en n'ont pas qui comprennent le mieux l'importance du couteau.

Fidèle à Opinel depuis mes 13 ans,j'ai fais quelques tests de différents couteaux pliants pour en revenir toujours au numéro 9 qui ne quitte pas ma poche aujourd'hui les autres sont rangés dans une boite et font l' objet de cadeaux.
Au niveau collection je ne collectionne plus que les Opinel numéro 9 .

Dans les années quatre-vingt, à Saint Jean de Maurienne, on passait souvent discuter avec Jacques Opinel, à l'endroit de l'ancien atelier de sa famille. J'aime bien l'Opinel : bonne forme de lame à l'emouture ultradouce : quand le tranchant est émoussé il suffit d'appuyer plus fort pour que ça coupe encore. Et le manche offre une très bonne tenue en main, de la taille qu'on choisit. Mais...
Il n'y a que des vrais ! On n'a pas d'enquête à mener comme pour l'achat d'un Laguiole où on a affaire à une majorité de '' faux ''...

Comme Phil 28, je me refuse à me servir de mes couteaux qui n’ont de valeur qu’à les yeux, je les choisis au philing sans tenir compte de la marque. Par contre il est vrai que l’opinel c’est le roi dans la poche, pour moi numéro 7 carbone.

Comme nous tous j'ai toujours eu un couteau dans la poche et ce depuis l'adolescence. A cette époque j'avais un petit canif, des petits ciseaux et un bout de pierre à faux (que j'ai toujours). Je passais mon temps lors des récréations au collège à les affuter. D'ailleurs la pierre est marquée, j'en ferai une photo à l'occasion. Ce bout de pierre a 60 ans! Par la suite il y a eu des hauts et des bas dans cette passion. Dans les années 80 j'ai acheté quelques couteaux de chasse et j'avais plaisir à en mettre un à la ceinture pour faire du vélo (je sais, le port est interdit...) Allez donc savoir pourquoi! Même au travail j'avais un pliant dans la poche que j'aimais manipuler. Il y a même eu un Al Mar "Sere 2000" dans ma poche! J'ai eu la période des petits couteaux avec lesquels je mangeais à la cantine de mon entreprise. En 1983 j'ai trouvé un laguiole (David) dans la forêt. Il a été pendant longtemps mon EDC. A force de l'affuter la lame a bien rétréci! Ces vingt dernières années ma collection s'est étoffée et je change de temps en temps mon EDC. J'ai eu longtemps dans la poche le "Vicomte" de R. Aubry (celui du forum), différents couteaux du Gros et depuis plusieurs mois un "Le Français" de Perceval, plaquettes en ivoire,  que tout le monde connait: joli, léger avec une bonne lame. Je précise que je mange actuellement tous les jours avec ce dernier en utilisant une planchette, à côte de l'assiette, pour préserver le tranchant.   Cela ne m'empêche pas de temps en temps d'avoir à refaire le fil sur une pierre à eau "Coticule Selected" belge (grit environ 6000). Voilà pour moi!