Salon de La Rochelle 2023

Notre amis Beylos a eu la grande bonté de filmer le salon, merci à lui pour son reportage

Plein les yeux !
Merci Beylos.

Ca fait plaisir de revoir La Rochelle en plus

C'est super d'avoir cette vue d'ensemble de ce qui est présenté sur ce salon.
c'est vrai qu'on en prend plein les yeux.
Mais je suis effaré par les prix proposés sur bcp de stand. Jamais il me viendrait à l'idée de mettre autant pour une lame aussi magnifique et unique soit-elle.
Heureusement, il reste qqs artisans dont les produits me semblent abordables.

en tout cas, beau reportage et merci encore.

Merci pour ce reportage à La Rochelle!

Eric2023 a écrit:

C'est super d'avoir cette vue d'ensemble de ce qui est présenté sur ce salon.
c'est vrai qu'on en prend plein les yeux.
Mais je suis effaré par les prix proposés sur bcp de stand. Jamais il me viendrait à l'idée de mettre autant pour une lame aussi magnifique et unique soit-elle.
Heureusement, il reste qqs artisans dont les produits me semblent abordables.

en tout cas, beau reportage et merci encore.

C'est vrai que certains prix semblent stratosphériques et je partageais ton avis, mais…
Au salon de La Monnerie, j'ai eu l'occasion de prendre en main certaines pièces à trois, voire quatre chiffres, et j'ai changé d'avis.
Richesse des matériaux, précision du montage, fluidité du mécanisme, beauté de la gravure ou du guillochage, notoriété du coutelier, etc. font voir les choses autrement.
Et pour en avoir discuté avec Jean-Claude Laforêt, quand on met bout à bout les coûts des matériaux, de l'énergie et le nombre phénoménal d'heures passées sur un couteau, ça met l'heure de travail du coutelier bien en-dessous du SMIC.
Et puis, sur un salon, il y a toujours un stand où on peut se faire plaisir avec des couteaux anciens souvent neufs de stock ou restaurés avec amour et vendus à des prix très abordables.
Comme on dit : y'en a pour tous les goûts.

Je suis conscient de la valeur du travail accompli et des matériaux utilisés et du temps consacré à la création.
Mais j’ai l’impression que cette surenchère éloigne le couteau de sa fonction première.
Être utile et couper.
Je suis heureux quand j’ai en main de telles pièces mais mon grimpeur ou mon vieux laguiole m’apportent plus de plaisir dans l’ensemble.
Mais bravo à tous ces ces artistes.

Il ne faut pas tout mélanger. Si certains prix te semblent exorbitants, dis-toi que ces couteaux ne s'adressent pas à toi. Les prix à 4 chiffres ne sont pas que des outils courants, mais des oeuvre d'art, des marqueurs d'un savour faire, d'une expertise poussée à son paroxysme. Il y a un monde entre un fiât punto et une rolls dont chaque couche de peinture est poncée à la main. Pourtant, le but d'une caisse, c'est rouler. Et pour aller chercher mes clopes au pmu, la punto fait l'affaire. Les objets très chers ouvrent sur un autre monde, c'est ce que l'on appelle le luxe, où la fonction utilitaire cède le pas à d'autres critères...Kiabi/ Kenzo, c'est pas pareil, pourtant c'est des frusques... pour la faire courte.

Je rends les armes.
Je suis d'accord avec tous ces arguments, et surtout celui-ci : " dis-toi que ces couteaux ne s'adressent pas à toi".

Quoique…
On dit ça, et un jour, on prend un couteau du Gros en main et d'un coup on a le cœur qui bat et on n'arrive pas à le reposer sur la table.
Alors on se dit que c'est complètement con d'acheter un couteau à ce prix, avec un tire-bouchon fait à la meule à main levée, avec des côtes en mammouth et des mitres en maillechort et une lame damas qui coupe rasoir et que…
Et on appelle son banquier pour savoir quel découvert il peut nous accorder et bim !, ayé, on est accro au beau couteau.
Le pire, c'est qu'on est content d'être drogué à ça !

Le jour où ça m’arrive, je poste direct de chez le coutelier en faisant mon mea culpa.
Mais en ce moment, j’ai juste envie d’un couteau alsacien, le massu.
Pas de Damas ni de mammouth…
Quand j’aurais fait mon Tour de France, va savoir !