Canif de paysan turc (köylü)

En voyage à Istanbul j'ai trouvé  ce canif à deux lames dont une scie au  "bazar égyptien" plus authentique que le "grand bazar "si prisé des touristes. Il m'a couté 12 livres turques soit 4 euros. Le métal est coupant à souhait, bien trempé et très approximatif comme finition. Cela me fait penser aux tranchets que mon grand père fabriquait avec des morceaux de scies à métaux cassées qu'il détrempait, affutait, retrempait.  

Exotique,... je veux dire par là que c'est assez inhabituel pour nous comme forme. C'est sympa de nous faire voyager .
Merci pour la présentation.

Même la-bas il n'est plus courant, par contre la version scie de jardinier seule deux fois plus grosse et longue l'est encore. La discussion avec le couple de vieillards qui tenaient un micro-magasin ( 6m2) d'outils agricoles pour savoir si il en existait une version à lame fut épique avec mon tout petit vocabulaire turc. A un moment j'ai vu le visage du marchand s'illuminer, il est rentré, est monté sur un marchepied pour fouiller dans son capharnaüm et en à sorti une boîte qui semblait très ancienne. J'ai manqué de réflexe, j'aurai du la photographier aussi.

Tres typique
J'en ai eu une qui venait de Bursa (capitale coutelière turque)

Regarde LA

Record du déterrage !
La lame "scie" n'en est pas vraiment une. Il s'agit plus probablement d'une lame à scarifier les cupules de pavot pour faire couler le latex.
Latex qui sert ensuite à fabriquer l'opium.
On trouve ce genre de lame dans d'autres pays producteurs d'opium, assez loin de la Turquie (Laos, Cambodge, Afghanistan). Le recurve de la lame permet d'un même geste de tenir la cupule dans la main et de l'inciser, ce qui demande un sacré "coup de patte" !
(voilà, j'ai fait mon intéressant ; je sors).

(Édith) En plus, j'ai étalé ma science pour rien car dans le post de La Bidouille juste au-dessus, le "LÀ" est un lien qui explique bien mieux que moi pourquoi la lame est crantée.
(tête couverte de cendres)