de vrais jumeaux

Hello,
Je ne savais pas trop où mettre ça, alors je l'ai mis ici mais s'il gêne, on peut virer.
Voilà. Je vous avais montré deux Pradel trouvés à une même brocante mais pas sur le même stand.
Deux petits multipièces nés à l'évidence des mêmes fournitures. Mais en les nettoyant, je remarque que les cotes sont du même plastique (noble) cerfé. Et plus encore, du même moule. On pourrait jouer au jeu des 7 erreurs.

Si Pradel commandait cinquante grosses de cotes au même fournisseur, il y avait des chances pour qu'on retrouve les mêmes un peu partout à l'époque ; mais deux modèles strictement identiques le même jour et au même endroit des années plus tard, c'est surprenant.

Les courbures des dessins du nylon cerfé sont très semblables

....je dirai même plus, ils sont identiques.

Étonnant, non ?...........................Je ne suis pas Monsieur Cyclopède, mais, je suis un fan absolu de Pierre Desproges.

Ces couteaux faisaient parti des "must" dans les couteaux de bazar...j'en posterai prochainement...

patrick Laheyne a écrit:

Ces couteaux faisaient parti des "must" dans les couteaux de bazar...j'en posterai prochainement...

Nous sommes bien d'accord que ces couteaux ont été produits en très grand nombre. Toutes les quincailleries en avaient à vendre.

Ce que je trouvais curieux, c'est de chiner le même jour au même endroit (mais pas sur le même stand) deux couteaux strictement identiques, et ça, à des années de distance de leur fabrication.
Cela dit, vu leur manque de solidité et les épreuves qu'ils ont dû connaitre, il ne doit pas en rester tant que ça en circulation en bon état. Sur les deux que je montre, les lames n'ont pas servi de tournevis ; et rien que ça, c'est rare !

C'est une histoire extraordinaire que retrouver ces deux couteaux identiques au presque même endroit…

J'ai aussi un de ces couteaux aux cotes en plastique… mais pas chiné; fin des années 70, mon beau-père m'emmène un dimanche matin, prendre l'apéro chez son beau-frère d'un village des alentours de St Rémy-sur-Durolle; le beau-frère en question était monteur à domicile et le dimanche matin, il était dans sa "boutique" à monter une "grosse" de ces couteaux "bon marché" pour son patron; il travaillait à une vitesse hallucinante… Mon beau-père dit: "monte-en un pour le gendre, mais mets-lui au moins des cotes plus jolies"… "J'ai n'ai que cette m..., mais je peux mettre 8 pièces, je t'en monterai un beau à l'occasion". Pan, pan, pan, tac, tac, tac, clic, clac et me voilà avec le couteau et à "glisser la pièce" à l'oncle…
Le beau-père est mort il y a longtemps, et le couteau n'a jamais servi… Le plastique s'est rétracté sur les platines: c'était vraiment de la daube, mais il s'en montait des tonnes… Nostalgie.

Cela fait parti de nos anecdotes ... un fait à rapporter et qui reste dans la mémoire d'un chineur.
Autre fait:
Au printemps,j'ai trouvé un Rouennais par hasard en brocante ,fait improbable ,j'ai rentré trois autres Rouennais la semaine suivante :au mieux c'est un par an.

Belle histoire, Bazanne, et même émouvante.
Je crois que nous sommes un certain nombre ici, à n'être pas trop sensibles à la valeur vénale des couteaux mais bien plus aux histoires qu'ils racontent.
Drawidge parlait des poches où ils ont vécu, des casse-croûtes qu'ils ont faits, des ficelles qu'ils ont coupées.
Les scarifications sur un manche d'Opinel ou de Colonial, vus ici, racontent les longs mois sous les drapeaux. De la même façon, l'affûtage barbare du Makinox que je montre sur l'autre fil montre un propriétaire "rugueux", pour qui "il faut que ça marche ou que ça dise pourquoi". Bref, pas le genre à sortir une pierre Naniwa Pro 1000 pour refaire un fil à son couteau. Un bon coup sur la marche de la maison et c'est reparti pour un tour !